Persona, Les visages de Victoria Bergman 1 (2010) de d’Erik Axl Sund alias Jerker Eriksson et Håkan Axlander Sundquist, traduit par Rémi Cassaigne…
Le résumé de l’éditeur: La psychothérapeute Sofia Zetterlund suit deux patients particulièrement difficiles : Samuel Bai, un ancien enfant-soldat de la Sierra Leone et Victoria Bergman, une femme profondément meurtrie par un violent traumatisme d’enfance. Tous deux présentent des signes de personnalités multiples.
Un jeune garçon est retrouvé mort derrière des buissons, près d’une bouche de métro, le corps momifié et sauvagement mutilé. Pour l’inspecteur Jeanette Kihlberg, l’enquête s’annonce compliquée : il est d’origine étrangère et personne ne semble se préoccuper de sa disparition. Bientôt une nouvelle victime impose l’horrible évidence d’une série.
Chacune de leur côté, la flic et la psy se voient confrontées aux mêmes questions : Combien de souffrances peuton infliger avant de basculer dans l’inhumain et de devenir un monstre ? À quel moment la victime se mue-t-elle en prédateur ? Et peut-on être mauvais si on ne ressent aucune culpabilité ?
J’avais beaucoup aimé ce que le duo d’écrivains Erik Axl Sund avait fait avec la série Mélancolie, je me devais de lire la trilogie précédente, Les visages de Victoria Bergman et ce premier tome, Persona. Je ne m’explique pas encore pourquoi ces auteurs, de mon point de vue, sortent du lot du polar nordique. Le fait que j’en lise peu est peut-être une réponse.
Ce que je peux dire, c’est que du point de vue de l’intrigue policière, c’est pas extraordinaire. Cela évolue lentement et les fausses pistes sont assez grossières. Mais là n’est pas l’attrait du roman. Persona explore plusieurs point de vue et cela dresse un portrait plus intime des protagonistes. Coupables et victimes. Abuseurs et abusés. Oui, le sujet est encore les abus sur enfants.
Erik Axl Sund nous propose, à la fois, une étude sociale sur leur pays mais aussi une étude psychologique avec une réflexion un peu plus poussée sur le terreau qui fertilise telle haine ou son opposé.
Les rebondissements, s’ils ne sont pas policiers, sont là et en font un roman très engageant. Vous êtes prévenus, c’est noir, c’est glauque, c’est malsain comme souvent avec la Scandinavie quand les auteurs de polars parlent des déviances.