Pactum salis (2018) d’Olivier Bourdeaut…
Le résumé de l’éditeur: Au lendemain d’une nuit d’ivresse, Michel, agent immobilier ambitieux, réalise qu’il a signé un contrat d’embauche avec Jean, un paludier misanthrope devenu son nouvel employeur. Liés par cette promesse absurde et une fascination réciproque, ils vont passer une semaine à tenter de s’apprivoiser. Mais deux solitaires réunis ne font pas forcément deux amis. Au cœur des marais salants, la rencontre incongrue de ces deux hommes que tout oppose va faire des étincelles.
Je reviens vers Olivier Bourdeaut, pas tant pour le très connu En attendant Bojangles (que j’ai aimé) que Florida (beaucoup aimé), un roman qui me semble moins consensuel. Ce que je cherchais en lisant Pactum salis.
Point de vue du rythme, Pactum salis prend un peu plus son temps, pose ses personnages, notamment les 2 protagonistes et la base du roman d’Olivier Bourdeaut est cette relation, l’évolution de cette amitié improbable.
Ce roman nous tient aussi par un léger suspens car un cadavre est découvert dans les salines (on le sait depuis le début). On se demande lequel des deux. Cela ne prend pas trop de place dans l’histoire mais permet d’ajouter un fil continu. Je n’en dirait pas plus.
Pactum salis est bien divertissant mais ne restera pas un grand souvenir non plus. Olivier Bourdeaut met en avant la vie simple, terrienne à l’opposée de celle plus capitaliste et spéculative. Et c’est aussi les marais salants qui sont mis à l’honneur, vestiges de métiers d’antan, dénigrés, sous-estimés mais tout aussi nobles sous la plume d’Olivier Bourdeaut. La dualité, quoi qu’un peu facile, apporte un peu plus de profondeur au roman.
Vous voila prévenu ! Je sais bien que Pactum salis sera un roman lu à la marge et j’espère que grâce à ma chronique, il y aura un peu plus de lumière ou du moins, qu’En attendant Bojangles ne masquera pas ses autres romans.