Mutafukaz intégrale (2006-2015) de Run…
Le résumé de l’éditeur: Angelino squatte une chambre d’hôtel miteuse dans le quartier latino de Rios Rosas avec son pote Vinz et enchaîne les petits boulots. Ses journées se traînent en de monotones zappings télé (heureusement il y a ces matchs de catch mexicain dont il est fan), de jobs foireux en discussions métaphysiques sous les étoiles avec son pote. Jusqu’à cet accident qui le plonge dans un tourbillon impliquant hommes en noir surarmés, gangs de toutes sortes, catcheurs justiciers mexicains et même des entités cosmiques vicieuses aux buts mystérieux !
À la suite de quelques satisfactions esthétiques, j’ai décidé de me pencher un peu sur le Label 619 et quoi de plus normal d’aller vers Run et son oeuvre, Mutafukaz. J’ai la chance d’avoir eu l’intégrale entre les mains ce qui m’a permis de profiter pleinement de la globalité de l’oeuvre.
Esthétiquement d’abord, j’adhère en plein au style de Run. Il n’en est pas que des gueules de ses personnages mais aussi d’un sens graphique certain qu’on remarque dans les détails, dans les cadrages, dans les pages de transition, etc. C’est plein de petites choses qui font de l’ensemble une pieuvre qui en jette. Lumineuse, colorée, chaque planche apporte ses trouvailles. De la belle ouvrage comme disent les gens qui savent.
Pour l’histoire, c’est du grand n’importe quoi mais le scénario est pris au sérieux, si bien que, pour peu qu’on soit ouvert à toutes les propositions, on suit avec plaisir les péripéties d’Angelino et Vinz. Les deux petits héros vont être parti prenante dans un complot mondial où tout le monde cache son jeu. Pas de limites. Ça bastonne, surtout les justiciers de la Lucha Libre.
Mutafukaz, c’est du très bon divertissement sans prise de tête et ça fait du bien. Je me demande ce que vaut la suite, MFK2.