Les Brûlures (2019) de Zidrou (scénario) et Laurent Bonneau (dessin)…
Le résumé de l’éditeur: La vie, c’est comme la piscine. Il y a toujours quelqu’un pour t’apprendre à nager. Mais va-t’en trouver quelqu’un pour t’apprendre à te noyer ! Dans les rues d’une petite station balnéaire, les putes tombent comme des mouches. Un premier cadavre, atrocement mutilé, est découvert, puis un second, brûlé au chlore. La série, pourtant, ne fait que commencer. Arrêter les assassins, les deux inspecteurs de police chargés de l’enquête n’y comptent pas trop. Après tout, les victimes ne sont que des putes. Italiennes, de surcroît. Nos deux flics cherchent néanmoins à comprendre. C’est leur boulot, après tout. Surtout, c’est ce qui les aide à tenir debout. Tenir debout, c’est déjà beaucoup, pas vrai ?
Pour l’instant, tout ce que j’ai lu de Zidrou m’a énormément plu alors je me lance dans Les Brûlures sans appréhension, sans même savoir ce que je vais lire. La couverture et quelque images glanées sur le net sont la promesse d’un style graphique fort et j’aime ça.
Les Brûlures, c’est un polar en one-shot. Installez-vous confortablement, vous êtes au cinéma. Laurent Bonneau s’est forcement inspiré de Roschdy Zem pour son flic et ça marche bien. Les planches nous immergent dans une ambiance noires alors que les dessins sont assez colorés finalement. L’image que j’ai mise dans l’article correspond bien à ce style, un style qui me plaît bien. cependant, il y a dans Les Brûlures certains passages graphiquement plus faibles, plus abstraits, plus atmosphériques, techniquement moins séduisants.
Pour l’histoire, Zidrou dévoile un talent certain dans la structure éclatée de cette intrigue. À postériori plutôt simple, le découpage lui donne une richesse, une poésie insoupçonnée. Les scènes se superposent, la voix off tisse le fil conducteur et on avance à tâtons, vie personnelle et policières, âmes écorchées et corps brûlés. En plein dans les codes du bon polar. Et sans exagération scénaristique, on est emporté par les émotions qui se dégage de Les Brûlures. Bravo aux 2 auteurs, Zidrou et Laurent Bonneau.
Tiens, celui-là me tente. A suivre.
Je n’en suis pas surpris. 😉