Le Pingouin (1996) d’Andreï Kourkov, traduction Nathalie Amargier…
Le résumé de l’éditeur, ici: Pour tromper sa solitude, Victor Zolotarev a adopté un pingouin au zoo de Kiev en faillite. L’écrivain au chômage tente d’assurer leur subsistance tandis que le manchot déraciné traîne sa dépression entre la baignoire et le frigidaire vide. Alors, quand le rédacteur en chef d’un grand quotidien propose à Victor de travailler pour la rubrique nécrologie, il saute sur l’occasion. Un boulot tranquille et lucratif. Sauf qu’il s’agit de rédiger des notices sur des personnalités… encore en vie. Et qu’un beau jour, ces personnes se mettent à disparaître pour de bon.
Il est étrange ce roman. Étrange comme le fait d’avoir un pingouin comme animal de compagnie. Andreï Kourkov fait de l’absurde la normalité. Étrange, c’est aussi le sentiment à la lecture de Le Pingouin. Je ne sais pas si c’est à cause d’un décalage culturel, mais je ne suis pas certain d’avoir pris du bon côté ce roman ukrainien.
Vous conviendrez, un pingouin comme animal de compagnie laisse penser à un texte décalé, voir humoristique. Il suffit de l’imaginer dans les situations du quotidien. Andreï Kourkov ne le voie pas de cet oeil. Son style laisse planer une indolence et une apathie du personnage principal et on navigue entre l’absurde des situations et le drame sous-jacent. Sans jamais aller dans l’un ou dans l’autre.
Pourtant, il y a des idées intéressantes, peut-être métaphoriques mais je ne les ai pas comprises. L’ombre de Kafka plane sans pour autant soutenir la comparaison.
Ce qui est un peu décevant, c’est l’intensité de Le Pingouin qui ne change jamais, le plat intégral. Andreï Andreï Kourkov nous raconte des évènements, certes originaux, mais on ne parvient pas à s’y intéresser avec émotion. Un roman froid, qui laisse … froid.
dès que j’ai commencé à lire ta chronique, j’ai aussi pensé à Kafka…( je suis en train de relire » Le château » et franchement , j’ai hâte de le re-finir, tellement c’est barbant)
y a des auteurs, comme ça 😀
Hum, je crois me souvenir ne pas l’avoir lu. Et pas l’envie de le faire. Kafka a un univers vraiment particulier.
j’en ai lu plusieurs, des Kafka.. mais c’est pas tant que ça me passionne, disons que c’est pour ma culture générale.. je m’impose certaines lectures 😀
Il a un adjectif à son nom, c’est pas rien et ça mérite quelques sacrifices. 😉
Moi j’ai bien aimé ce pingouin, cette ambiance qui hésite entre drôlerie et mélancolie…
Moi aussi j’ai bien aimé cette ambiance, une bonne partie du roman. Mais l’auteur a pas su transformer cet intérêt par une histoire à la hauteur.
Je partage pleinement ton avis et suis complètement passée à côté de ce roman…
On doit pas être les seuls. 😉
Inconnu au bataillon et il le restera…
Il y a d’autre chose à lire effectivement.