Le mode avion (2021) de Laurent Nunez…
Le résumé de l’éditeur: Choulier et Meinhof étaient de jeunes professeurs de grammaire, discrets, charmants, ambitieux et doués : mais par-delà le goût de l’apprentissage, la volupté de l’étude, la passion de la transmission, tous ces beaux et nobles sentiments dont leurs proches les félicitaient – et qu’ils ne ressentaient vraisemblablement pas –, ils auraient aimé découvrir quelque chose, apposer leurs deux noms sur un nouveau continent mental, déterrer un trésor philologique, construire un beau système philosophique, présenter au monde, enfin !, une théorie incroyablement neuve.
Je n’y ai pas assisté mais Laurent Nunez a été reçu à la librairie Actes Sud à Arles. Les échos que j’ai eu laisse penser que c’est un auteur éminemment sympathique et que Le mode avion est à son image. Je lâche presque ma lecture en cours et j’attrape ce roman à la couverture quelque peu étrange.
Tout d’abord, c’est l’élégance du style de Laurent Nunez qui m’a séduit. Il nous présente (en tous cas son narrateur) deux chercheurs en linguistique en quête de leur grande théorie. Et l’auteur sait de quoi il parle. Agrégé de lettres, son parcourt professionnel (voir sa page Wikipedia) le pose en connaisseur, voir même en expert. Et si Le mode avion part comme une grosse blague, cette biographie fictive est tellement argumentée, tellement entremêlée de la réalité que le roman se pare de sérieux, ou du moins, Laurent Nunez dégonfle l’effet farce.
Le mode avion n’est pas juste un roman blague mais un bon roman romanesque avec son lot de rebondissement, ou de petites surprises bienvenues. Je ne sais pas si c’est le genre de roman à rester en tête longtemps mais ce fût un très bon moment de lecture me concernant.