L’ours est un écrivain comme les autres (1996) de William Kotzwinkle, traduit par Nathalie Bru…
Le résumé de l’éditeur: Il était une fois un ours qui voulait devenir un homme… et qui devint écrivain.
Ayant découvert un manuscrit caché sous un arbre au fin fond de la forêt du Maine, un plantigrade comprend qu’il a sous la patte le sésame susceptible de lui ouvrir les portes du monde humain – et de ses supermarchés aux linéaires débordants de sucreries… Le livre sous le bras, il s’en va à New York, où les éditeurs vont se battre pour publier l’œuvre de cet écrivain si singulier – certes bourru et imprévisible, mais tellement charismatique ! Devenu la coqueluche du monde des lettres sous le nom de Dan Flakes, l’ours caracole bientôt en tête de liste des meilleures ventes…
Je ne sais plus où j’ai entendu que ce roman était « à lire » mais je l’ai gardé en tête jusqu’à ce que je me lance. Pourquoi lui plus qu’un autre, alors que la liste de mes envies est sans fin ? Je l’ignore mais c’est peut-être l’étrange postulat qui promet quelque chose de jamais lu auparavant.
Effectivement, L’ours est un écrivain comme les autres ne s’approche ni de près ni de loin à ce que j’ai lu jusque là. Comment William Kotzwinkle à envisager une histoire telle que celle-là ?
Car oui, il faut prendre le titre littéralement. C’est bien une histoire d’ours écrivain. Enfin, presque, puisque c’est un imposteur. C’est le début du roman.
L’ours est un écrivain comme les autres est de ces romans wtf, traité avec le sérieux nécessaire pour qu’on aille jusqu’au bout. Le drolatique vient de l’absurde situation et le ton léger et amusé tient le lecteur que je suis jusqu’à la fin. On cherche du sens là où il n’y en a peut-être pas plus que la simple envie de divertir.
William Kotzwinkle, bien sûr, attaque clairement la société de consommation et les mécanismes mis en place pour glorifier/vendre un auteur, non un roman, même si celui-ci serait écrit par un ours.
C’est un plaisant roman qui nous immerge dans une ambiance unique et décalé.