Je suis une légende (1954) de Richard Matheson, traduit par Nathalie Serval…
Le résumé de l’éditeur: Chaque jour, il doit organiser son existence solitaire dans une cité à l’abandon, vidée de ses habitants par une étrange épidémie. Un virus incurable qui contraint les hommes à se nourrir de sang et les oblige à fuir les rayons du soleil…
Chaque nuit, les vampires le traquent jusqu’aux portes de sa demeure, frêle refuge contre une horde aux visages familiers de ses anciens voisins ou de sa propre femme.
Chaque nuit est un cauchemar pour le dernier homme, l’ultime survivant d’une espèce désormais légendaire.
Roman culte de Richard Matheson, je ne connaissais Je suis une légende que par son adaptation cinéma avec Will Smith, adaptation que j’ai beaucoup aimé. En commençant le roman, j’avais peur de lire une histoire que je connaissais déjà. Et au début, ce fût le cas. Je comparais les deux versions et ma faveur allait au film que je trouvais moins « croquignolesque ».
Entre temps, j’ai vu que le roman était sorti dans les années 1950 et ma lecture en a été modifié. Le roman avançant, les divergences devenaient si grandes que cela devenait deux oeuvres différentes. Et c’était tant mieux car le roman de Richard Matheson a très bien vieilli. Comme Je suis une légende par de l’homme et non des choses, le temps ne change rien à l’histoire.
Il me fallu un temps pour situer comment était les « autres », vampires non fantastiques, zombies avec conscience ou morts-vivants intelligent, il a fallu que je place le curseur pour comprendre l’altérité avec le narrateur.
Toute la richesse de ce roman est là et j’ai beaucoup aimé comment Richard Matheson amène son intrigue du dernier survivant, travaille la psychologie du désespoir. À quoi se raccroche-t-on ? Pourquoi survivre ? Etc.
Ce fût donc une très belle découverte de Richard Matheson et je me demande avec quelle oeuvre poursuivre cette découverte. Des idées ?
Matheson est multi-facettes. Les échos romanesques issus de sa plume et de son imaginaire sont divers, variés et de qualité changeante. Il a touché pas mal de genres: fantastique, SF, policier, polar, scénari ciné et télé … etc.
Mes conseils sont donc subjectifs:
« Le Jeune Homme, la Mort et le Temps » ainsi que ses recueils de nouvelles où il montre un sens acéré de la mise en abime.
Le jeune homme, la mort et le temps -> C’est le seul autre livre que j’ai lu de lui et il était chouette aussi, meme si c’est dans un autre registre
Voyage dans le temps, paradoxes temporels et romantisme assumé (une bien belle histoire d’amour, rien de redhibitoire)
Merci pour vos commentaires !!
Je me suis noté ce titre qui me semble parfait pour continuer avec Matheson.