Émissaires des morts (2008) d’Adam-Troy Castro, Prix Philip K. Dick 2009, traduit par Benoit Domis…
Le résumé de l’éditeur: Quand elle avait huit ans, Andrea Cort a été témoin d’un génocide. Après avoir vu ses parents massacrés, elle a rendu coup pour coup. En punition de ses crimes, elle est devenue la propriété perpétuelle du Corps diplomatique et, avec les années, a embrassé la carrière d’enquêtrice pour le bureau du procureur. Envoyée dans un habitat artificiel aussi inhospitalier qu’isolé où deux meurtres viennent d’être commis, la jeune femme doit désigner un coupable rapidement, sans créer d’incident diplomatique avec les intelligences artificielles propriétaires des lieux. Mais les leçons qu’Andrea a apprises enfant ont forgé l’adulte qu’elle est devenue : une femme inflexible qui ne vit que pour une chose, combattre les monstres.
Les copinautes m’ont conseillé Adam-Troy Castro. Je lis Adam-Troy Castro et ça commence avec un beau pavé de près de 900 pages. Émissaires des morts. Mais ce n’est pas le 1er tome d’une trilogie, plutôt une compilation de 3 novelas et d’un court roman comme autant d’épisodes des aventures d’Andrea Cort. Ça se tient comme un roman mais ça reste très segmenté.
Une fois le postulat digéré, j’ai pu appréhender Émissaires des morts et cette science fiction qui ne ressemble pas aux autres. Car ici, la science n’est qu’un outil et le futur qu’une situation prétexte a développé des intrigues quasi policières dans un contexte extrême (présence d’autres espèces extra-terrestres, conditions climatiques ultimes, tensions géopolitiques démultipliées).Â
Adam-Troy Castro va puiser dans la morale et la psychologie pour faire murir des tensions et mettre en scène Andrea Cort, un personnage très fort et torturé, pour démêler les écheveaux de toutes les logiques et de toutes les zones d’ombres.
Émissaires des morts place la barre très haute en ce qui concerne le world building car on n’est pas noyé dans les descriptions de paysages exotiques et imaginatifs (quoique ?) mais on sent très bien les intrications et les confrontations entre chaque espèce qui cohabitent malgré les divergences et les ambitions territoriales.
Du très bon donc. Du très original dans son approche. Vivement la suite.
