
Dogrun (2000) de Arthur Nersesian, traduit par Charles Bonnot…
Le résumé de l’éditeur: Quand Mary revient un soir dans son appartement de l’East Village, elle n’est pas surprise de trouver Primo, son nouveau petit ami, avachi devant la télé. Mais lorsqu’elle comprend qu’il est mort, une tout autre histoire débute. Avec le chien de Primo sur les bras, elle va tenter de retrouver les proches du défunt, et alors qu’elle parcourt les rues de New York, ses rencontres étonnantes lèvent le voile sur celui qu’elle connaissait bien mal. Mary, avec sa meilleure amie Zoé, ses petits boulots, son groupe de punk très amateur et une galerie de copains peu recommandables, va aussi en apprendre beaucoup sur elle-même.
Je croyais tout bonnement que ce Arthur Nersesian était la nouvelle pépite des lettres étasuniennes. Après Fuck up, j’ai vu sortir Dogrun et je me suis dit qu’il ne fallait pas louper le train de cette découverte emballante et j’ai saisi l’occasion de lire ce dernier.
En réalité, Fuck up est sorti en 1997 et Dogrun en 2000. La nouvelle pépite est déjà bien découverte, révélée et acclamée. La Croisée réédite en français le new-yorkais et c’est pas un mal car il me semble que la France était passé à côté il y a 25 ans.
Dogrun est son deux ou troisième roman et il nous plonge dans l’Amérique de l’avant smartphone omniprésent, du Manhattan encore rock ou une galerie de personnages hétéroclites et iconoclastes pouvait exister avec sincérité.
Arthur Nersesian prend le prétexte de sa protagoniste endeuillée pour aller puiser les souvenirs d’un New-York encore plus ancien, plus fou, plus créatif et plus libre. Dogrun est drôle comme le sont ses romans qui croquent la vie et ses petits détails de nos comportements qui, mis en lumière, s’avère absurdes, décalés et irrésistibles. Arthur Nersesian, avec une indéniable personnalité les traite avec une justesse intraitable.
L’auteur y dépeint les relations amicales et amoureuses avec une précision effrayante et le recul nécessaire pour en tirer toute l’essence tragicomique-comique. Autant dire que j’ai aimé Dogrun et que je compte bien lire Fuck up.