Au Revoir Là-Haut (2013) de Pierre Lemaitre, Prix Goncourt 2013…
Le résumé de l’éditeur de poche, ici: Ils ont miraculeusement survécu au carnage de la Grande Guerre, aux horreurs des tranchées. Albert, un employé modeste qui a tout perdu, et Edouard, un artiste flamboyant devenu une « gueule cassée », comprennent vite pourtant que leur pays ne veut plus d’eux. Désarmés, condamnés à l’exclusion, mais refusant de céder au découragement et à l’amertume, les deux hommes que le destin a réunis imaginent alors une escroquerie d’une audace inouïe… Fresque d’une rare cruauté, remarquable par son architecture et sa puissance d’évocation, Au revoir là-haut est le grand roman de l’après-guerre de 14, de l’illusion de l’armistice, de l’État qui glorifie ses disparus et se débarrasse de vivants trop encombrants. Dans l’atmosphère crépusculaire des lendemains qui déchantent, peuplée de misérables pantins et de lâches reçus en héros, Pierre Lemaitre compose avec talent la grande tragédie de cette génération perdue.
Comment ne pas aimer? Ce Prix Goncourt 2013 à tous les ingrédients pour en faire un succès. Au Revoir Là-Haut ressemble presque, si j’étais cynique, à un coup éditorial. Une commande faite à Pierre Lemaitre en vue des commémorations qui approchent. Après tout, soyons opportunistes.
Je vous l’ai dit, je suis cynique.
Bon, ce roman se dévore, c’est indéniable. Un style propre, au service d’un ton assez lumineux malgré le sujet sensible, glauque même. Un bon point pour Pierre Lemaitre. On est jamais dans l’horreur.
Côté historique, on en découvre de belles sur les magouilles d’après-guerre. Est-on vraiment surpris par les profiteurs de tout genre, par ceux qui abusent de la naïveté des autres? Le personnage d’Aulnay-Pradelle est, pour moi, le plus intéressant de Au Revoir Là-Haut.
Quelques réticences cependant sur l’intensité de l’histoire qui ne monte jamais très haut. Les tensions sont trop vite désamorcées par Pierre Lemaitre. J’ai lu dans une chronique que la lectrice était allé tranquillement jusqu’à la fin. Tranquille. C’est ça. Je partage ce ressenti.
Mais finalement, c’est le côté très « cliché » qui me dérange un peu pour être plus enthousiaste. Les personnages, sont tellement archétypaux que je n’ai que rarement été surpris par leur évolution. Au Revoir Là-Haut se révèle tellement prévisible au final. Sans parler de cette facilité à réunir tous les personnages. Une lecture passe-partout. Presque sans caractère. Là, j’exagère un tantinet car j’ai bien aimé ce roman de Pierre Lemaitre.
J en ai un de cet auteur.
Mais lequel?
Heureusement que tu as dit que tu exagérais après « sans caractère » :p
Il m’a plu, vraiment. L’ordure est une belle ordure, un très bon personnage ^^ Si tu n’as pas vu l’adaptation, tu verras que Laurent Lafitte transpose à merveille ce rôle à l’écran.
D’ailleurs, l’adaptation est vraiment excellente.
Faute avouée est à moitié pardonnée! J’avais pas spécialement envie de voir l’adaptation mais je ne savais pas que c’était Lafitte qui jouait le méchant. J’adore cet acteur.
Moi j’ai aimé, vraiment. En plus j’ai encore appris des choses (le coup des cercueil trop petits pour rapatrier les corps par exemple) alors que je pensais avoir une bonne connaissance de cette période…
Ces faits sont glaçants d’inhumanité. Et peu connu, tu as raison.
Celui dont je t avais parler sacrifices que j avais acheter sans savoir qu’ il faut avoir lu les autres avant
Je ne connais pas mais j’ai vu que c’est le 4e d’une série. Obligé d’acquérir les 3 précédents alors.