Petits oiseaux (2012) de Yôko Ogawa, traduit par Rose-Marie Makino-Fayolle…
Le résumé de l’éditeur: Il est le seul à pouvoir apprendre la langue pawpaw afin de communiquer avec son frère aîné, cet enfant rêveur qui ne parle que le langage des oiseaux, n’emploie que ces mots flûtés oubliés depuis longtemps par les humains.
Après la mort de leurs parents, les deux hommes demeurent ensemble dans la maison familiale. D’une gentillesse extrême, l’aîné se voit bientôt confier l’entretien de la volière de l’école maternelle, devant laquelle les deux frères aiment à s’attarder pour palabrer avec les moineaux de Java, les bengalis ou les canaris citron. Un jour pourtant le calme du quartier semble en danger : une enfant de l’école disparaît.
Je commence à bien connaitre Yôko Ogawa et je dois dire que j’apprécie beaucoup ses oeuvres. Cette fois, c’est Petits oiseaux, un roman intime, discret et sensible. Un roman très japonais dans sa manière de raconter.
C’est peut-être une caractéristique dont j’aimerais percevoir pleinement la grandeur du sens qu’ils ont de l’esthétique et de la beauté. Doublé avec une approche du rythme plus contemplative, plus observatrice et une retenue dramatique , on se retrouve avec une histoire racontée avec douceur alors que le fond, lui, ne l’est pas.
Yôko Ogawa retrace une vie et c’est tout à la fois la banalité du quotidien et l’extraordinaire de situations extrêmes. Petits oiseaux, c’est le roman des marginaux, des discrets, des timides, des renfermés sur eux. Petits oiseaux, c’est histoire de leur folie douce. Petits oiseaux, c’est leurs obsessions qui alimentent leurs vies. C’est aussi l’histoire des non-compris du système qui fait peser sur eux les doutes, les vices, les déviances qu’ils n’ont pas.
Yôko Ogawa nous fait entrer dans la poétique du chant des oiseaux et nous invite à faire comme les protagonistes, à contempler ces Petits oiseaux aux cris si mélodieux.
Je vais noter ce titre..ta chro me donne envie de le lire. J avais acheté » La formule préférée du professeur » , mais pas encore lu! Je reconnais bien dans tes mots ce style typiquement japonais que j aime beaucoup 🙂
J’avais bien aimé La formule préférée du professeur et c’est clair qu’il y a vraiment une manière de raconter « à la japonaise ».