Le fruit défendu (2015) d’Esparbec…
Le résumé de l’éditeur: C′est l′été, dans le midi ; il fait chaud et Bérengère, femme sensuelle et vicieuse, est souvent en tenue légère. Elle s′ennuie, boit de la vodka et se prélasse à demi nue au bord de la piscine. Max, depuis sa chambre où il s′est enfermé pour réviser ses examens, l′observe. Dans ce huis clos infernal, va se réaliser le tabou absolu. uvre transgressive, Le Fruit défendu nous conduit au coeur d′un mystère sexuel qu′Esparbec ne cesse d′explorer dans toute son oeuvre : la sexualité masculine est conditionnée par le rapport à la mère. uvre de pure fiction, Esparbec se joue pourtant des clichés psychanalytiques et nous sature de fantasmes comme autant de soleils noirs dans la chaleur étouffante du midi.
Je crois que Le fruit défendu d’Esparbec est le 1er roman érotique que je lis. Que dis-je érotique, pornographique ! L’Anaïs Nin que j’ai lu faisait plus « récit ».
Ce que je cherche avant tout n’est pas tant les scène rapports sexuels (avouons que c’est pas palpitant) que la liberté que prend un auteur en les incluant dans son oeuvre. Je cherche tout à la fois que ce ne soit pas traité au sérieux et que cela soit sérieusement intégré dans un texte. Comme la violence par exemple. Et je suis rarement contenté.
Le fruit défendu, c’est donc du porno, scènes explicites que l’auteur, resté longtemps mystérieux sous le pseudo Esparbec, distille avec irrévérence en iconoclaste sexuel. Il est question du tabou de l’inceste dans ce roman mais le mot est un peu trop « sale » à mon avis compte tenu de l’âge du garçon. Cela reste cependant malsain comme souvent avec ses réalités déviantes.
Cependant, Le fruit défendu ne m’a pas donné l’impression d’être dans du bas de gamme racoleur. Le style d’Esparbec n’est pas dénué de qualités littéraire et l’auteur ne bâcle pas une évolution de la psychologie des personnages. L’auteur écrit un roman sans tabou et j’avoue qu’il m’a amené dans cette maison, aux bords de la piscine, sous le soleil accablant.