
Le faucon va mourir (1973) de Harry Crews, traduit par Francis Kerline…
Le résumé de l’éditeur: Tout le monde en a après George Gattling. Entre les employés simples d’esprit de son garage automobile, sa maîtresse, Betty, une étudiante apathique aux mÅ“urs légères, sa sÅ“ur Precious et les quiz ineptes qu’elle lui inflige à tout bout de champ, et Fred, le fils de cette dernière, attardé mental sérieusement porté sur la bouteille, George étouffe. Sa nouvelle passion devient sa seule échappatoire : l’apprentissage de la fauconnerie. Après quelques tentatives d’affaitage ratées, il capture un nouveau rapace et entame sa périlleuse domestication. Quand son neveu meurt soudain dans un curieux accident, George perd pied. Le faucon devient son seul compagnon. Et ce compagnon n’attend qu’une chose : l’occasion de tuer.
De loin en loin, un Harry Crews et son univers de marginaux, ça fait du bien. Surtout que Chuck Palahniuk ne produit plus grand chose. S’il n’est pas à la hauteur stylistique de mon auteur préféré, il n’en reste pas moins que cet univers à la marge est séduisant et parfaitement dans mes appétences.
Pris au hasard dans sa bibliographie, Le faucon va mourir semble ne pas être parmi les romans les plus remarquables de Harry Crews. Et je comprends pourquoi. Il manque du sens, ou du moins, une motivation visible du protagoniste, quelque chose qui donne du corps au roman. Peut-être que toute cette histoire de fauconnerie est une métaphore qui nous permet de déduire les émotions refoulées du personnage principal mais rien n’est clair en ce sens.
J’ai pris du plaisir à lire Le faucon va mourir et la succession de situations cocasses dans lequel se place notre héros, bloqué pendant 3 jours avec son faucon sur le bras.Â
Lire un Harry Crews, c’est rentrer dans un monde décalé avec son lot de misère, de bêtises et de surréalisme propre au monde réel. Cela suffit à tromper l’ennui. Pas d’effet de déjà -lu en perspective. Et je ne pense pas qu’un lecteur puisse dire qu’il a déjà lu un roman qui parle d’affaitage de faucon. Et çà , c’est déjà bien.
Les fans de Harry Crews sont sévères avec Le faucon va mourir et je le suis un peu moins car je n’ai pas encore beaucoup lu cet auteur.