
Le facteur sonne toujours deux fois (1934) de James Mallahan Cain, traduit par Sabien Berritz…
Le résumé de l’éditeur: J’étais étendu sur elle, nous nous regardions dans les yeux. Nous étions serrés l’un contre l’autre, essayant d’être plus unis encore. L’enfer aurait pu s’ouvrir devant moi alors, je n’en aurais pas bougé. Il fallait que je l’aie, même si l’on devait me pendre pour cela. Je l’ai eue.
Voilà un classique du genre de 1934, 1er roman de James M. Cain, Le facteur sonne toujours deux fois. C’est un petit roman qui se lit vite, qui va à l’essentiel et pourtant, quand on repense à ce qui s’y passe, trois parties bien distinctes, on est surpris qu’il se déroule tant de choses. De plus, c’est après la lecture, en ayant lu une analyse de l’oeuvre, que je me suis rendu compte qu’il s’avère plus riche que ce que j’imaginais.
Je ne vais pas faire semblant de l’avoir décrypté, d’avoir vu les thématiques capitaliste, la prégnance du registre lexical lié à l’automobile ou autres. Je me suis principalement focalisé sur ce que cachait ce titre énigmatique et ce que l’auteur nous a concocté comme surprise. Mes hypothèses se sont avérées fausses et c’est tant mieux.
Malgré la présence de pontifes du genre, comme le vagabond ou la femme fatale, on est avec Le facteur sonne toujours deux fois aux prémices fondatrices et ces personnages ne sont pas encore les archétypes qu’ils deviendront avec le temps. En cela, ils sont plus vivant, plus proche de tout un chacun, moins caricaturaux.
Je ne vais pas crier au génie mais que peut-être que pour l’époque, James M. Cain avait écrit une oeuvre remarquable. De nos jours, Le facteur sonne toujours deux fois reste un très bon roman noir et j’avoue ma préférence pour le personnage du procureur, un diable d’avocat très joueur.