La survivante intégrale (1985-1991) de Paul Gillon…
Le résumé de l’éditeur: La Survivante dans un monde post-apocalyptique, déshumanisé, mais toujours érotique…
Dans un futur proche, une femme bloquée dans une grotte souterraine survit à une explosion atomique. De retour dans un Paris désert, elle découvre que tous les hommes ont été mis en poussière, sauf elle. Aude est la survivante.
Elle passera par tous les états : la colère, la peur, l’inquiétude, le découragement, mais aussi l’euphorie et la liberté absolue. Elle peut profiter sans restrictions de cette ville magnifique qui s’offre à elle, dormir à l’hôtel Crillon, se baigner dans la Seine… Mais sans personne avec qui partager ces plaisirs. Jeune et belle, Aude a de surcroît encore des désirs. Et bien vite Ulysse, le robot majordome du Crillon, devient son simulacre d’homme pour assouvir ses envies. Mais les robots sont incapables de comprendre les états d’âmes des êtres humains… Lorsque plus tard un homme rescapé se révélera, et que viendra un enfant, c’est avec lui qu’Aude s’évadera vers une station spatiale où vivent d’autres survivants.
Dans ce classique de la science-fiction des années 80, très inspiré par la libération sexuelle toute récente, le dessin de Paul Gillon (auteur des Naufragés du Temps et de L’Ordre de Cicéron) atteint son apogée. Une œuvre de référence à redécouvrir.
Avec le perpétuel désir d’élargir mes horizons sur la BD érotique et je tombe forcement sur Paul Gillon et l’intégrale de La Survivante, une BD de science-fiction teintée de pornographie, à la manière de Serpieri et de sa série Druuna.
Quelques scènes explicites, sans intérêts où Paul Gillon pousse sa réflexion sur l’humanité et les qualités psychologiques ou morales qui la constituent. J’ai trouvé ça un peu poussif, peu crédible et laborieux d’autant qu’il envisage des idées qui n’aboutissent pas ou mal. Je me suis un peu ennuyé surtout que le style de dessin, très BD franco-belge (même si ça veut rien dire) ne m’a pas spécialement charmé.
Et cette dernière série va être le maitre-étalon très élevé et une comparaison difficile à égaler. La Survivante, c’est un récit post apocalyptique un peu tombé du chapeau dont l’héroïne, seule survivante, va devoir composé avec des machines, intelligences artificielles, elles, toujours opérationnelles.
Druuna a poussé les curseurs plus loin et cela va être dur de s’en approcher.
Je me souviens l’avoir lu en feuilleton dans Charlie Mensuel, je crois (un périodique BD de qualité qui survécut le temps de nous livrer quelques histoires plus qu’intéressantes), j’en garde, au-delà de son érotisme ambiant ponctuel, le souvenir d’un traitement de thème SF classique, celui du dernier homme sur Terre (ici une femme). Le relire si je le retrouve dans mon foutoir.
C’est exactement ça ! Si ce n’est que ça bascule dans un autre thème Sf, les IA livrées à elle-même. J’en garderai pas un souvenir impérissable.