La route (2024) de Manu Larcenet, d’après l’oeuvre de Cormac McCarthy…
Le résumé de l’éditeur: L’apocalypse a eu lieu. Le monde est dévasté, couvert de cendres et de cadavres. Parmi les survivants, un père et son fils errent sur une route, poussant un caddie rempli d’objets hétéroclites, censés les aider dans leur voyage. Sous la pluie, la neige et le froid, ils avancent vers les côtes du sud, la peur au ventre : des hordes de sauvages cannibales terrorisent ce qui reste de l’humanité. Survivront-ils à leur périple ?
Pour l’avoir lu il y a longtemps, dans mes années de lecture moins concentrées, je ne garde pas de souvenirs du roman original de Cormac McCarthy dont Manu Larcenet en tire cette oeuvre de bande-dessinée apocalyptique et (presque) désespérée. La route ne promet pas beaucoup de lumière et cela va parfaitement bien à un Manu Larcenet au sommet graphique de son art.
Le mariage entre les deux auteurs est évident. Une fois qu’on lit, ou qu’on feuillette l’album, cela se confirme. Esthétiquement, déjà, chaque planche, chaque case est un tableau sublime même si la noirceur de l’histoire remue les tripes. Je suis particulièrement fan de ce noir et blanc hachuré si expressif, si puissant que j’en oublierai presque d’avancer dans l’histoire, pour rester sur une image, pour la visualiser en grand format dans un poster.
Comme je ne me souviens pas du roman, je ne peux pas dire ce que cette adaptation de La route à enlever, à synthétiser, à émulsionner mais ce qu’il en reste est clairement l’essence de l’oeuvre.
La route de Manu Larcenet est le must-have de cette année tant l’alchimie fonctionne et l’oeuvre ne peut pas nous laisser indifférent. J’espère que vous l’avez déjà lu, ou au moins, noté en priorité sur vos wishlist de bédéphiles.