La Rivière (2019) de Peter Heller, traduit par Céline Leroy…
Le résumé de l’éditeur: Wynn et Jack, étudiants en pleine possession de leurs moyens, s’offrent enfin la virée en canoë de leurs rêves sur le mythique fleuve Maskwa, dans le Nord du Canada. Ils ont pour eux la connaissance intime de la nature, l’expertise des rapides et la confiance d’une amitié solide. Mais quand, à l’horizon, s’élève la menace d’un tout-puissant feu de forêt, le rêve commence à virer au cauchemar, qui transforme la balade contemplative en course contre la montre. Ils ignorent que ce n’est que le début de l’épreuve.
J’avais découvert Peter Heller avec le très atypique roman Post A, La Constellation du chien et depuis je n’avais pas trouvé le goût ou le temps de revenir sur cet auteur. Il semble qu’il soit passé du côté « nature writing » et je me suis laissé tenté par son dernier, La rivière.
Je ne suis pas spécialement adepte des romans de nature car j’ai l’impression que je vais y trouver toujours la beauté et la sauvagerie de la nature dans une expérience de petit bourgeois. Les pieds dans les plats du du gars qui généralise à tout va.
Ce n’et pas si caricatural pour La rivière. En effet, Peter Heller nous immerge dans une nature grandiose, préciserez nous faisant partager son amour des grands espaces. Les 2 protagonistes, dans leur aventure, déplacent le thème vers quelque chose de plus psychologique, sans pour autant renié le romanesque d’une expérience grandiose, à la mesure du terrain de jeu. On est embarqué, c’est indéniable.
Je n’ai pas trouvé de temps mort, et j’ai suivi les péripéties des 2 garçons avec un certain plaisir de lecture.
Je regrette 2 éléments. L’un concernant l’articulation de la fin que je trouve quelque peu évidente, sans finesse ni surprise. La seconde est liée à ce gigantesque incendie mais je préfère laissé la surprise aux lecteurs à venir. Je savais que ce n’était pas le cas mais j’aurais aimé un roman plus hybride comme le fût La Constellation du chien.
C’est marrant comme quand je lis « nature writing » quelque chose en moi se rétracte. Peut-être parce que j’associe à « contemplatif », ce qui me fait un peu fuir. Bêtement car souvent je m’y plonge avec plaisir pourvu que les personnages me prennent dans le filet de leur vie
Pareil que toi, même réflexe, même réaction, même avis après, souvent.