La petite bonne de Bérénice Pichat

La petite bonne (2024) de Bérénice Pichat…

Le résumé de l’éditeur: Domestique au service des bourgeois, elle est travailleuse, courageuse, dévouée. Mais ce week-end-là, elle redoute de se rendre chez les Daniel. Exceptionnellement, Madame a accepté d’aller prendre l’air à la campagne. Alors la petite bonne devra rester seule avec Monsieur, un ancien pianiste accablé d’amertume, gueule cassée de la bataille de la Somme. Il faudra cohabiter, le laver, le nourrir. Mais Monsieur a un autre projet en tête. Un plan irrévocable, sidérant. Et si elle acceptait ? Et si elle le défiait ? Et s’ils se surprenaient ?

Quand j’ai feuilleté La petite bonne, me demandant quel est la cause de ce succès en librairie, j’ai rapidement pris la décision de le lire ce roman de Bérénice Pichat. Je me suis dit qu’avoir osé ce style de phrases, sans cesse remises à la ligne, doit induire un rythme, une pensée rarement lu. Il fallait osé. Bérénice Pichat l’a fait avec une histoire qui en permet l’audace.

Ce roman nous plonge dans une époque et dans l’intimité de La petite bonne comme du couple qui l’emploie. L’autrice fait montre d’élégance pour raconter une rencontre entre deux exclus, une rencontre distante  entre deux solitudes qui, sans se parler, vont communiquer, d’une certaine manière.

La petite bonne est un roman dur dans les images qu’il évoque mais toute la tendresse de Bérénice Pichat pour ses personnages transpire dans les pages. C’est avec justesse qu’on va au plus près de l’intime, voyeur malgré nous mais à la bonne distance.

La tension nait de désirs inavouables et l’on se demande jusqu’au bout ce qui va advenir de chacun. J’ai bien aimé ce roman de Bérénice Pichat, son premier roman me semble-t-il.




Livrepoche.fr Un livre dans une poche. CQFD

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