French Exit (2018) de Patrick deWitt, traduit par Emmanuelle et Philippe Aronson…
Le résumé de l’éditeur: Laissant derrière eux le lustre de l’Upper East Side et de lourds effluves de scandale assortis du spectre de la déchéance financière, Frances Price (veuve foutraque aussi séduisante qu’insupportable) et son fils Malcolm (archétype du loser) larguent les amarres, lestés de tout le cash encore à leur disposition, en compagnie de Small Frank, le chat (maussade réincarnation fossilisée du défunt mari, jadis l’avocat le plus retors d’Amérique).
Au terme d’une croisière en transatlantique marquée par la présence à bord d’une voyante exclusivement spécialisée dans la détection des trépas imminents, le trio débarque à Paris dans un modeste appartement qui prend bientôt des allures d’arche de Noé, accueillant un casting de personnages en mal d’amour, parmi lesquels un médecin et son caviste, un détective privé sommé de retrouver la voyante, elle-même priée d’entrer en contact avec le chat, sans oublier la truculente Mme Reynard, une expatriée américaine qui tutoie la démence. C’est entourée de cette communauté d’excentriques un rien envahissants que Frances met la dernière main à un plan aux allures de possible autodestruction… cependant que Small Frank tente vainement d’en finir avec l’existence.
Avec un résumé comme celui-là (exceptionnellement je l’ai lu car je ne savais pas si je voulais ou non lire ce roman, cet auteur), j’ai eu la sensation que Patrick deWitt était un auteur qui pouvait me plaire. L’occasion me met French Exit dans les mains. J’en profite.
Autant le dire tout de suite, mon avis ne va pas vous inciter à le lire car c’est plutôt une déception. En fait, la lecture est agréable. Les dialogues, et à travers les personnages sont suffisamment décalés, truculent pour que le lecteur prenne du plaisir à suivre ce duo mère/fiston assez unique dans leur genre. Les autres personnages sont dans la même lignée et c’est à peu près la seule force de ce roman.
Patrick deWitt s’est contenté (il m’en laisse l’impression) d’une histoire sans richesse, linéaire et sans enjeu dramatique. French Exit, au fur et à mesure, devient inintéressant. Il manque quelque chose qui nous fasse tenir jusqu’à la fin. Là, je ne l’ai pas vu.
Je reste donc perplexe quand à l’auteur de Les frères Sister qui (je ne le connais pas) à mériter une adaptation cinéma de Jacques Audiard quand même. Je verrais bien si un autre titre me tombe entre les mains. Où si le conseil d’un copinaute se fait très enthousiaste.