Comment draguer la catholique sur les chemins de Compostelle (2006) d’Étienne Liebig, alias Stéphane Maggi…
Le résumé de l’éditeur: Viscéralement libertaire et joyeusement iconoclaste, le pèlerinage de Compostelle comme vous ne l’avez jamais lu !
Étienne, le narrateur de ce guide hors du commun, pantalon à grosses côtes et sac au dos, n’hésite pas à se sacrifier pour suivre le pèlerinage qui, de Vézelay à Compostelle, perpétue selon lui l’archaïsme de la pensée et la soumission au destin. Armé de son bâton de pèlerin, Étienne a plus d’un tour dans sa besace pour approcher au plus près les corps croyants de cette vaste communauté en marche… Le constat est hilarant : la chair est faible, on s’en doutait, mais elle est tout sauf triste !
Je continue dans ma poursuite de découverte d’oeuvres érotiques et avec un titre pareil, Étienne Liebig ne pouvez qu’attirer mon attention. En effet, Comment draguer la catholique sur les chemins de Compostelle devient une question existentielle.
Le parti-pris du double/narrateur nous signifie que ce qui est raconté est la vérité. Pourquoi ne pas le croire ? Il n’y a pas tant de grands exploits sexuels dans ce roman, sinon celui du cumul des conquêtes. Cela importe peu.
La quête d’Étienne Liebig est autant sexuelle que révolutionnaire en ceci qu’il met en avant les contradictions des grandes obligations catholiques en regard des besoins, des désirs charnels. Et pour parvenir à son objectif de conquête, le narrateur se pare d’un discours adapté, tantôt humoriste, tantôt radical. Et c’est là que Comment draguer la catholique sur les chemins de Compostelle m’a surpris, dans la pertinence des discours du sacré, la culture théologique manifeste d’Étienne Liebig (culture possiblement une imposture, j’en suis conscient) mais qui m’a bluffé.
Les scènes érotiques sont croustillantes mais c’est surtout la fourberie assumée du narrateur qui est intéressante, et finalement, Comment draguer la catholique sur les chemins de Compostelle est écrit comme un journal, se révèle comme un roman avec des rebondissement et une fin.
Étienne Liebig nous livre un roman à l’érotisme soft, à l’humour hérétique, un livre irrévérencieux mais diablement efficace.
Après lecture de ta chronique tu me donnes envie de découvrir cette nouvelle facette de ce chemin au combien connu. Merci.