Rouge (2020) de Hovik Afyan, traduit par Anahit Avetissian…
Le résumé de l’éditeur: Après vingt-trois ans de mariage, Aram le peintre et Arous la danseuse se rendent dans le Haut-Karabakh, à la frontière de leur pays, pour y faire un choix : tout recommencer chez l’ennemi ou rester en Arménie et poursuivre leur vie chacun de leur côté. En avançant sur la route, ils trouvent les petits corps inanimés de deux enfants, un garçon arménien et une fille azerbaïdjanaise, une vision qui ravivera leurs tempêtes intérieures. Pour conter la destinée de ces jeunes victimes, ces nouveaux Roméo et Juliette, Hovik Afyan nous emporte dans un tourbillon de drames horrifiants, de pigments improbables et de danses salvatrices.
Si je me suis penché sur Rouge, ce n’est pas tant sur sa couverture élégante que sur le nom arménien de son auteur Hovic Afyan. Moi-même d’origine arménienne, j’essaye d’en approcher la culture par quelques biais que je trouve et pourquoi pas le roman ?
Je ne lis ni ne regarde les actualités et je suis donc incapable de dire comment va le monde et encore moins dans cette partie, souvent oubliée des médias français. Rouge est un roman de guerre, un roman de population qui vit, qui subit la guerre.
Tous les éléments sont réunis pour faire de la tragédie humaine et un roman bouleversant. Et pourtant. Hovic Afyan, dans un style poétique plutôt synthétique nous raconte des personnages qui traversent les conflits comme ils traversent leurs vies privées. On touche du doigt le quotidien de la guerre et en même temps, Rouge va plus loin, va un peu trop loin à mon goût car l’auteur dresse le portrait de beaucoup de personnages, sur plusieurs époques et comme le roman est court, je n’ai pas eu le temps de bien situer tous les liens. On a pas le temps de s’attarder qu’on passe au suivant.
C’est bien dommage car en lisant le résumé après coup, je me rends compte qu’il y avait une vraie bonne idée romanesque de Hovic Afyan, bonne idée que je n’ai pas comprise en lisant Rouge.
