
Last affair (1985) de Hugues Pagan…
Le résumé de l’éditeur: Entre l’ancien terroriste Berg et le commissaire divisionnaire Château se joue une étrange partie. A deux reprises, Berg a fait connaître son intention de se rendre aux services secrets français, moyennant leur protection et certains arrangements. En réponse, Château déclenche une opération qui débouche sur un véritable jeu de massacre. Château a-t-il perdu le contrôle, ou est-il en train de mettre sur pied une gigantesque manipulation ? Avec une lucidité impitoyable, Pagan dénonce les méthodes des hommes de l’ombre qui n’hésitent pas à développer à l’échelon national des guerres personnelles quand ils ne cherchent pas à déstabiliser le gouvernement pour ouvrir la voie au fascisme.
Mon premier Hugues Pagan. C’était pas trop tôt. Last affair. Ça sonne déjà comme la fin d’un cycle, la fin d’une histoire. La fin de tout. Et c’est le cas du personnage principal. Rien à attendre.
Sous des faux airs de petits polars, Last affair va puiser dans les manipulations des divers responsables de services secrets pour concocter une intrigue où les méchants ne sont pas forcément ceux qui tiennent le flingue. Critiques acerbes d’une police sans garde-fou.
Le lecteur est emporté dans un écheveau d’embrouilles dont on ne sait ni la finalité ni les responsables.
Dans un style désillusionné, Hugues Pagan mène ce roman comme on tombe d’une falaise. Sans espoir. Les personnages, assez nombreux, demande une certaine concentration pour ne pas s’y perdre dans les niveaux hiérarchiques et les antagonismes mais une fois qu’on le tient, on fonce dans le mur avec ce plaisir inavoué du lecteur de roman noir qui ne nous épargne pas.
J’ai beaucoup aimé Last affair et nul doute que je me replongerai avec plaisir dans un autre polar d’Hugues Pagan. Je n’ai pas encore fait mon choix, alors, si vous avez des recommandations, n’hésitez pas.