Sun-Ken Rock de Boichi

Sun-Ken Rock (2006-2016) de Boichi…

L’ascension fulgurante d’un gang de choc !

1.

Le résumé de l’éditeur: Kitano Ken, un jeune Japonais, débarque à Séoul avec un seul but : devenir agent de police comme Yumin, la fille qu’il aime. C’est le début pour lui d’une succession de galères… Alors qu’il pleure son désespoir au comptoir d’un resto ambulant, des mafieux s’en prennent au patron. Le sang de Ken ne fait qu’un tour et les coups pleuvent ! Ce que Ken ignore, c’est que Tae-soo, le boss d’un gang de quartier, a apprécié sa réaction et son ardeur au combat. Il compte bien l’enrôler. Bastons, jolies femmes et costards de marque : pour Ken, c’est le début d’une nouvelle vie mouvementée !

Je poursuis mon immersion dans le monde des manges et me revoilà avec le 1er de Sun-Ken Rock de Boichi. Sur les internets, il paraît que c’est une excellente série. Boichi est au scénario et au dessin. 

En commençant ce manga, je m’attendais à tout autre chose que ce que propose ce manga adulte. Il y a beaucoup de violence, un peu de cul, des figures déformées pour exprimer les sentiments des personnages.

J’ai beaucoup ri car on affaire à une bande de rigolos, doux dingues ambitieux qui veulent créer un clan de yakusas. Heureusement que Sun-Ken Rock débarque dans leur vie et va commencer à mettre les choses en marche.

Personnellement, j’aime bien l’univers de Sun-Ken Rock, l’équilibre entre les phases sérieux et brutales, contrebalancé par celles très exagérées (comme l’image mise dans l’article). On saupoudre de plans dénudés et on a un manga sans filtre, complet, sans retenue dont je veux absolument connaitre la suite.

2.

Le résumé de l’éditeur: Ken Kitano a débarqué en Corée afin de retrouver Yumin, la fille dont il est amoureux et qui a rejoint les rangs de la police de Séoul. Un jour, sans le vouloir, il se retrouve propulsé à la tête d’un gang de quartier. Alors que la vie semble à nouveau lui sourire, Ken n’hésite pas à s’en prendre à une bande de mafieux afin de sauver Miss Yoo, la serveuse du dabang qu’il fréquente habituellement.

Passer la surprise du postulat comique du 1er tome avec cette bande de yakusas en formation, le 2e tome fait beaucoup plus sérieux. Boichi nous avait amené sur les thèmes sociaux de l’assimilation des étrangers avec notre héros japonais en terre coréenne, et il poursuit cette thématique avec un autre « étranger » qui couve de grands traumas liés à l’Histoire qui lie ses pays, Histoire dont j’ignore tout ou presque.

Ce 2e tome de Sun-Ken Rock est très violent et la souffrance de certain ou certaine n’est pas que physique. Boichi explore les sentiments extrêmes des personnages, quête d’absolu, rédemption et résilience.

Je ne sais pas si Sun-Ken Rock va rester sur ce registre sérieux ou les tomes suivants vont-ils rétablir l’équilibre avec un peu d’humour, un peu plus en tous cas. Ce serait pas mal. Puis, il y a le caractère du personnage principal qui se révèle intransigeant pour qui ne fait pas preuve du plus grand esprit chevaleresque. Ça promet.

3.

Le résumé de l’éditeur: Quelque temps plus tard, la réalité rattrape la nouvelle bande de Ken. Ils prennent conscience de leur totale impuissance en tentant d’arracher Ji-Hae, la serveuse de leur Dabang favori, aux griffes d’un groupe mafieux. Aux grands maux, les grands remèdes, la bande décide d’aller suivre un entraînement sur le mont Ji-ri… Oui mais, quel entraînement !

À la suite d’un entrainement infernal toute la bande de Sun-Ken Rock est très en joie de tester leur nouvelle capacité physique.

Dans ce tome 3, on retrouve de vieilles connaissances accablées par plus de malheur si c’était possible. Et ça, notre héros ne peut le supporter. Ce tome est l’occasion d’un déchainement de violence comme jamais. Mû par de dignes ambitions, la bande affronte ni plus ni moins qu’un gang puissant de nombreux d’une centaine de membres.

Boichi sait faire croître l’intensité des émotions où s’exprime les affinités, les amitiés et ce manga prend encore plus d’ampleur. J’aime ça.

4.

Le résumé de l’éditeur : Dix mois plus tard, de retour à Séoul ils se frottent à nouveau au groupe Gal-ki.

Avec ce tome 4, on fait un retour vers le passé pour découvrir l’origine de Yumin, la bien aimé de Kitano Ken et là, surprise. La belle a des origines qui ne vont pas aider à l’amour de ses 2 êtres. Boichi, à mon sens, va nous faire une montée en crescendo des tensions, des tourments et des problèmes. Il y a un passage que j’ai pas bien compris car un personnage, ressemble fortement à Ken (je doute encore) et je ne parviens pas à situer la scène lu qui ne colle pas avec le reste. Je veux bien des infos si vous en avez.

Pour le reste, il y a toujours la présence de femmes dénudées avec des cadrages surlignant les positions sexy. Et il y a aussi les déformations des personnages en petits bonhommes, gueules simplistes, faces exagérées qui soulignent les émotions, à l’extrême.

5.

Le résumé de l’éditeur: Yumin révèle à Ken qu’elle est la fille d’un grand yakuza japonais. Elle avait été envoyée à Séoul pour préparer l’implantation coréenne de l’organisation mais elle a préféré trahir son père et devenir policière pour lutter contre les gangs qu’elle exècre. Ken, de son côté, a pris la tête d’une bande de joyeux malfrats délirants mais solides comme le roc. Après avoir laminé le groupe Gal-ki, qui tyrannisait et exploitait le petit peuple de Yeong Deung Po, Ken et sa bande deviennent les protecteurs « officiels » du quartier.

On peut désormais dire que l’aventure de Sun-Ken Rock est lancé au sens ou l’équipe est formée, structurée et qu’il lui reste plus qu’à conquérir la Corée, son objectif fondamental.

Boichi trouve son équilibre entre l’évolution de l’histoire générale, l’action, les régressions sexuelles explicites et l’humour. un bon dosage qui me fait apprécier cette série d’autant que j’aime beaucoup les dessins de cet auteur.

Dans cet opus, on voit comment la bande doit gérer son manque d’ampleur dans le milieu très select et très connexe des grandes entreprises et des grands gangs mafieux (pléonasme ?). Boichi écorche sacrément les instances de son pays et critique les méthodes sans limite utilisées.

Si vous voulez savoir comment la Corée du Sud règlemente les casinos, ce tome 5 de Sun-Ken Rock est fait pour vous. Du ménage en perspective.

6.

Le résumé de l’éditeur: Pour suivre sa bien aimée Yumin, Ken a rejoint la Corée. Mais la belle est en réalité la fille de Yoshizawa Ryû, l’un des plus redoutables yakuzas japonais. Elle a néanmoins préféré trahir sa famille et s’engager dans la police pour lutter contre le crime organisé. Ken n’ose pas lui avouer qu’il est désormais le boss d’un gang de quartier. Entraînés malgré eux dans une lutte sans merci entre un grand groupe industriel et un casino tenu par la pègre coréenne, la Sun-Ken Rock Team décide de s’approprier ledit casino. Mais avant d’arriver jusqu’à son directeur, Ken va devoir se frotter à cinq de ses lieutenants…

Ce tome 6 de Sun-Ken Rock continue l’épisode du Casino. pour arriver jusqu’au boss, il faut affronter divers lieutenant. Tome de combats successifs, Boichi montre une propension à faire parler ses méchants pour justifier leurs actes par la vision qu’ils ont d’eux-même. Rapport à la hiérarchie, au travail, rapport au bien ou au mal, l’auteur essaye de déboulonner nos certitudes quand à la psyché des méchants. En un sens, il veut qu’on les comprenne. Il faudrait pas que ça devienne une habitude mais pour l’instant, cela ne me dérange pas. 

Avec ce tome 6, Sun-Ken Rock entre plus encore dans la sexualité, sexualité censuré mais dans le cadre. On ne voit rien mais la suggestion est pornographique. C’est un manga adulte mais pas de quoi être choqué, sinon par la propension de l’auteur à déshabillé les femmes.

7.

Le résumé de l’éditeur: Ken se retrouve pris dans un conflit opposant le PDG d’un puissant conglomérat et un ancien mafieux aujourd’hui directeur d’un énorme casino. Bien décidée à s’emparer de l’établissement, la bande de Ken se lance dans la mêlée. À six, ils vont défier trois cents redoutables hommes de main. Pendant que Tae-Soo et les autres s’occupent du gros œuvre, Ken se débarrasse de la garde rapprochée du directeur. Le cinquième et dernier adversaire sera-t-il celui de trop ? La bataille du casino atteint son paroxysme, un moment à ne manquer sous aucun prétexte !

Cette série va crescendo dans les bastons et notre héros fait montre  d’une volonté hors du commun. C’est pour ça  qu’il est le chef du gang et c’est aussi grâce à sa droiture qu’il rallie ses adversaires.

On sent dans Sun-Ken Rock , tout le poids et l’importance de la hiérarchie. Appliqué à un gang ou une entreprise, Boichi fait de son personnage un parangon de vertu, un de ses leaders charismatiques porté au pinacle.

Il y a pas trop de nuances, certes et on peut pas parler de finesse. Non! Je l’ai déjà dit, ce manga, c’est un plaisir régressif. Bastons, sensualité et surtout bastons.

8.

Le résumé de l’éditeur: Ken et sa bande débarquent à Rome, les maffiosi n’ont qu’à bien se tenir ! Après la conquête du casino, Ken et son équipe de choc s’accordent un peu de repos. Mais Tae-Soo a de grandes ambitions pour le gang, des ambitions qui conduisent nos héros en Italie pour y rencontrer un grand parrain de la mafia. Ils y font la connaissance de Benito, un « étalon » sévèrement membré qui a le coup de foudre pour Yumin. Autant dire que les poings vont se déguster al dente !

Avec ce tome 8, Sun-Ken Rock fait un retour au calme. Boichi y montre toute sa passion pour la nourriture. En lisant ce tome, on est très proche d’avoir des recettes de cuisine. C’est aussi prétexte à l’humour grivois et les blagues salaces. Ça vole pas très haut, c’est certain mais ça fait du bien, ces petites régressions toutes masculines.

L’histoire nous emporte en Italie, dans la Rome des parrains emblématiques et ça permet la venue d’un nouveau personnage qui a quelques arguments à faire valoir. Ça se fritte avec Kitano Ken et son équipe.

Puis j’aime bien le style des dessins. Boichi est très bon sur les arrières plans mais c’est vrai qu’il y en a peu. L’auteur cadre souvent les corps, les visages et d’ailleurs, dans ce tome particulièrement, l’auteur insiste sur le culte du corps, son entretien physique et je me demande que ça cache de la société coréenne.

9.

Le résumé de l’éditeur: Devenu boss d’un puissant gang coréen, Ken n’est pas sans états d’âme pour autant. Fatigué de cacher son statut à Yumin, la femme qu’il aime, de peur qu’elle ne le rejette, Ken décide de démissionner ! C’est alors qu’il rencontre une méga star de la chanson, qui lui propose de devenir son road manager. Enfin un travail de tout repos et bien payé pour Ken… C’est ce qu’il croit. Les dérives du show business ont parfois un parfum mafieux !

Changement brutal d’univers ! En effet, on le soupçonnait pas mais l’amour de Ken pour Yumin passe par un travail honnête dont il n’aurait pas à se cacher, alors, quand le hasard lui donne sa chance, il l’a saisi.

Boichi nous invite dans le milieu des « idols » de Kpop. L’auteur nous dépeint un milieu très brutal, très sexué et ne soyons pas naïf, probablement assez proche de la réalité. 

Cependant, Sun-Ken Rock c’est de la godriole aussi et l’auteur s’échine à mettre son héros dans des situations sexuellement non désirées. C’est très exagéré mais je ne me lasse pas de la plastique sculpturale des personnages féminines de Boichi.

Les aventures de Kitano Ken en tant que manager se poursuivront dans le tome suivant et ça va sûrement tourné à l’aigre pour les profiteurs et les abuseurs qui sévissent dans ce milieu.

10.

Avec ce tome 10, Boichi continue son exploration du monde des « idols ». En tant que manager, notre héros favoris fait tout pour protéger les membres du groupe où chacun révèle un caractère pas commode. Jalousies et chamailleries créent des situations impossibles, toujours très sexués. On dirait que Boichi aime a fantasmer son héros avec des tentations qui mettent à mal sa volonté de probité.

Et c’est pas facile du tout quand on voit le talent de Boichi à dessiner les femmes. On est toujours sur un délire très masculin mais bon, comme je suis un homme, on va dire  que ça me correspond, du moins, correspond à mon esprit binaire en quête d’un divertissement plaisant.

11.

Juste des photos !

12.

Ce tome 12 de Sun-Ken Rock fait la transition entre la séquence des producteurs de K-Pop où Ken rétablit l’équilibre des forces. Boichi continue toujours son optimiste (naïve) vision du héros et, à travers ses combats et ses convictions, montre à quel point il est en colère contre les différents milieux dont il se sert dans ce manga.

Bien sûr, il accentue le trait mais il y a probablement beaucoup de vrai. Je vous garde la surprise mais on dirait bien que le gang de Ken va s’attaquer aux mondes des promoteurs immobiliers.

Boichi est toujours enclin a parlé de nourriture et on sent le passionné. Pas d’essoufflement pour l’instant avec ce tome 12.

13.

Ce tome 13 est étonnant. L’équipe de choc de Kitano Ken se trouve confronter à des difficultés qui semblent infranchissables. De redoutables adversaires surviennent et ce sont des combats épiques que nous propose Boichi. Mais le boss reste en retrait.

L’auteur nous montre toute la versatilité des hommes au pouvoir dont les soutiens varient avec le vent. L’affaire semble compliquer et l’auteur nous offre une fin de tome surprise. Ne soyons pas dupe, les éléments devraient probablement se mettre en place afin de déchainer la colère dantesque de notre héros préféré.

J’attend ça avec impatiente. Au passage, j’ai lu un one-shot de Boichi, Space Chef Caisar qui réunit les passions de l’auteur, le cul et la cuisine. Le tout dans une Science-Fiction insensé.

14.

Boichi, afin de plonger au mieux dans l’univers masculin de l’immobilier a mis de côté les scènes très sexualisées de l’intrigue précédente avec les « idols » de K-pop pour des passages plus virils, plus masculins. Débauche de testostérone  au programme avec des dessins toujours aussi fort. Moins d’humour, moins de sexe, est-ce un virage global ou juste l’intérêt premier de l’intrigue.

Ce que Boichi n’a pas oublié de critiquer les déviances dans lesquelles le pays tombe dont l’urbanisation à outrance en fait partie. Et à travers ses histoires très exagérées, il fait montre de beaucoup d’humanité et de bon sens. Assurément un auteur très attentif à son monde, très en empathie avec les autres.

15.

Les choses qu’on attendait arrivent enfin. Le charismatique boss du gang est énervé et les combats à venir s’annoncent dantesques. J’ai l’impression de me retrouver à la grande époque des animés de mon enfance avec Ken le survivant par exemple (étrange d’ailleurs car le personnage principal s’appelle Ken, Kitano Ken). Et au passage, je garde en tête la lecture future du manga culte (Hokuto No Ken).

Pour le tome 15 de Sun-Ken Rock, out elle fait que la tension est croissante avant l’entame des duels, il y a une sorte de spin-off sur un des personnages secondaires, la Pioche, qui nous amène dans un univers complètement différent. Je me suis demandé ce que ça foutait là. Je me le demande encore. Je vous laisse la surprise car niveau régression, Boichi va très loin, je me suis même dit que ce passage devait être une grande métaphore.

16.

16e tome de la série et un grand combat commence. Combat en forme de guerre des gangs dont les intérêts divergent. Boichi ne fait pas dans la subtilité. Là où une alliance s’avèrerait profitable il envoi des bastons à tout va avec un Kitano Ken déchainé.

Moins de bouffe, moins de plan sexualisant, Sun-Ken Rock 16, c’est de la violence brute. Je prends.

De là même manière que sur le tome précédent, il y a un spin-off à la fin qui met en scène les aventures de Yumin en tant que policière. Là, on retrouve les 2 éléments mis de côté par Boichi à savoir, le sexe et la bouffe. C’est basique et divertissant mais ça va pas chercher loin. Un prétexte à mettre des nichons, du cul et de la nourriture. Cette dernière image illustre bien à quoi s’attendre.

17.

On approche de la fin du cycle me semble-t-il, avec le combat du boss final. Enfin, peut-être pas car une menace double est présente, menace qui devrait être la dernière.

En attendant, Boichi envoie des combats à la chaine et notamment celui de Kitano Ken contre le boss final du niveau. Oui, la structure ressemble à celle d’un jeu  vidéo.

Je ne vais pas vous dévoiler grand chose mais le combat des 2 femmes est une honte de racolage abusif. Je le dis en rigolant bien sûr car c’est vraiment affligeant, même pour moi. Les prétextes à des scènes sensuelles pourraient être un peu plus travaillées et originales. Là, c’est ridicule. Heureusement que je suis sous le charme des dessins de Boichi, ça permet de faire passer la pilule de l’absurde situation de l’absurde machisme latent.

18.

Ce tome 18 poursuit l’intrigue autour de l’immobilier mais c’est surtout la combat entre Kitano Ken et Ban Phuong qui prend toute la place. Yumin vient mettre son grain de sel et ce passage révèle une position très machiste de cette série et de son auteur Boichi. Kitano Ken à un discours qui relègue la femme à une position inférieure, faible objet des désirs malgré leur capacité au combat, potiche sous-vêtue, voir pas vêtue du tout.

Sun-Ken Rock n’est pas une série féministe, j’en conviens, mais là, le point de vue est tellement ringard que je suis obligé de le souligner. J’aurais aimé qu’à notre époque le scénario soit plus subtil quant aux relations entre les hommes et les femmes. Ici, ce n’est pas le cas.

Dans cet opus, on trouve dans les dernières pages, une nouvelle aventure de Yumin, la brigadier et cela n’est prétexte qu’à dessiner des femmes dans des positions sulfureuse et sexy. Les pieds dans le plat jusqu’au bout.

19.

Fin de niveau dans ce tome 19 de Sun-Ken Rock, le boss de fin a été marré dans un combat épique et dantesque. Pour ça, on peut faire confiance à Boichi. Il a le sens de la démesure lorsqu’il s’agit de combats.

Malgré l’approche basique des sentiments des personnages on est quand même emporter par les objectifs vertueux du héros et de sa bande. Bon, c’est le 19e tome et heureusement qu’il n’y en a que 25 (c’est déjà pas mal) car la ritournelle de combats, bouffe et scènes sexy risque de tourner à vide. Les messages sont passés : 

– Un vrai homme protège la veuve et l’orphelin

– La nourriture coréenne est super bonne

– Il est important d’entretenir son corps

– Les vêtements de femme sont très fragiles

Reste à suivre le dernier level avec le boss final.

20.

Ce tome 20 de Sun-Ken rock, c’est vraiment n’importe quoi. Tome de transition après un combat épique, on trouve beaucoup de choses sans queue ni tête et le tout introduit une nouvelle, et probablement ultime, intrigue qui tombe sur le gang. Pour le coup, je ne m’y attendais pas. Pour une surprise, c’est une si grande surprise que j’ai du mal à y adhérer.

Enfin, outre l’histoire générale, il y a pas mal de petites scènettes totalement insensées qui n’ont pour but que de montrer fesses et seins. Boichi ne s’en cache pas, c’est ça qu’il aime dessiner. Des fesses et des seins à travers des femmes dans des positions très inconfortables.

21.

Dans ce tome 21, Boichi désamorce tout de suite, le doute qu’il laissait planer sur la trahison majeure qui m’avait plongé dans une perplexité inconfortable. Les choses rentrent dans l’ordre et les antagonismes se posent et s’ancrent sur la confrontation ultime pour la Sun-Ken rock team.

Je constate que la partie action/baston est largement développé tandis que celle qui touche à l’amour entre Kitano Ken et sa dulcinée est vraiment peu évoquée. Je rappelle que notre héros s’est dévoilé comme le chef de gang et puis rien. C’est vraiment un manga de mâles en chaleur, bourrés de testostérone.

Il ne reste que 4 tomes et c’est tant mieux car je sens un essoufflement et une difficulté à faire évoluer à la fois la série et les personnages.

22.

Ce tome 22 de Sun-Ken Rock est totalement unique car il n’y a pas de baston. Juste de l’amour entre Yumin et Kitano Ken. Ils se dévoilent leurs sentiments, enfin, juste avant le combat final, se donnent l’un à l’autre. Ne font plus qu’un.

Je n’avais pas fait attention à la virginité de Ken jusqu’à ce tome car il me semblait qu’il y avait eu une situation « très pénétrante » avec l’une des idols de K-Pop. En tous cas, la virginité est clairement sentimentale et le contraste avec l’ultra sexualisation des corps est quelque peu extrême. 

Ce tome 22 est donc un tome de douceur même si on peut trouver assez ridicule que Kitano Ken ait eu le temps de devenir le chef de gang le plus puissant du pays, que Yumin ait fait carrière dans la police avant de s’avouer qu’ils s’aimaient et plus encore, avant de faire l’amour.

C’est chose corrigé ici avec un romantisme caricatural, et des corps accouplés architecturaux. La suite sera moins douce, c’est certain.

23.

24.

25.

Voila, c’est le dernier tome de la série. Boichi a exposé avec une certaine cohérence ses passions les plus pregnantes, passions dont il ne se cache pas, la nourriture et les filles dénudées. Ce n’est pas moi qui vait lui faire le reproche d’être si trivial et d’une certaine forme d’arriérisme scénaristique. Quoique.

Certes les femmes finissent nues lorsqu’elles se battent mais elles ont au moins autant de force que les hommes. C’est déjà ça.

L’histoire se conclut avec de multiples rebondissements qui nous font enchainer les sauts dans le temps. Raccourcis qui dissipent un peu le paroxysme de la chute principale. Dans l’ensemble, l’histoire se tient sinon que le personnage central, Kitano Ken, est surréaliste de vertu et de probité. Même les super héros sont moins parfaits que cet homme là. 

Sun-Ken Rock m’a bien divertie et Boichi a fait reculer au maximum la censure sexuelle, censure que j’abhorre quand le curseur de la violence est presque sans limite. Je comprends l’horreur, la nécessité de protéger la jeunesse d’actes sexuels adultes ou de comportements sexuels interdits mais faudrait voir à les protéger aussi des membres coupés et des combats innombrables dans les oeuvres qui leur sont destinées. La violence allant de soi ne peut engendrer des réactions de paix chez le lecteur. Un long sujet dont je suis prêt à débattre.

Pour Sun-Ken Rock, c’est un bon divertissement ! 

Merci.




Livrepoche.fr Un livre dans une poche. CQFD

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