Sorry (2009) de Zoran Drvenkar, traduction par Corinna Gepner…
Le résumé de l’éditeur de poche, ici: Berlin. Tamara, Frauke, Kris et Wolf se sont connus au lycée. Dix ans plus tard, ils ont l’idée de monter une agence, nommée Sorry, chargée de s’excuser à la place des autres. Le succès est immédiat, ils aident des hommes d’affaires qui estiment s’être mal comportés, un associé ou une entreprise à alléger leurs remords à l’égard de leurs victimes… Jusqu’au jour où un mystérieux assassin désireux de soulager sa conscience recourt aux services du quatuor. Ce sera le début d’une longue descente aux enfers. Pris au piège, les quatre amis n’auront d’autre solution que de découvrir au plus vite l’identité et les mobiles de ce tueur qui les manipule et semble parfaitement les connaître.
J’avais découvert le style atypique de Zoran Drvenkar avec Toi, un roman très intéressant et qui a également suscité l’envie d’en découvrir plus de cet auteur. C’est donc vers Sorry, son roman précédent, que je me tourne. Il me semble n’y avoir que ses 2 romans traduits en français.
Tout d’abord, j’ai (encore) été séduit par une narration à plusieurs voix, bien maitrisée, qui apporte des angles différents à l’histoire, avec de subtils et légers retours en arrière. Zoran Drvenkar stimule la lecture de Sorry. Le tout est au service d’une histoire originale et tortueuse à souhait. On reconnaît la patte de l’auteur et on retrouve aussi une propension aux heureuses coïncidences qui, en y réfléchissant, sont très exagérées. Mais ça passe.
J’ai bien aimé les petites et grosses idées de Sorry, notamment l’idée de base de cette agence qui s’excuse pour les autres.
Intrigant, original, il n’en faut pas plus pour se démarquer. Zoran Drvenkar se démarque.
J’ai dévoré Sorry et ce, malgré que ce soit un roman dur, cru qui traite de sujets ultra sensibles. Certes, c’est frontal et ça peut déranger certains lecteurs. J’y vois surtout une confiance envers son lecteur. Vous voila prévenu.