Six versions t.1, Les orphelins du Mont Scarclaw (2017) de Matt Wesolowski, traduit par Antoine Chainas…
Le résumé de l’éditeur: Un meurtre, six versions. Qui est le coupable dans l’affaire du Mont Scarlaw ?
« Bienvenue dans Six Versions, je suis Scott King. Durant six semaines nous reviendrons sur la tragédie du mont Scarclaw. » Un soir d’août, sur les pentes sauvages de la montagne écossaise, Tom Jeffries, quinze ans, disparaît. L’été suivant, son corps est retrouvé dans les marécages. Accident ou crime ? Le doute subsiste. Vingt ans plus tard, dans son célèbre podcast « Six Versions », Scott King donne la parole aux témoins pour tenter de résoudre l’énigme. Les adolescents ont grandi. Ils racontent et leurs souvenirs se contredisent : leur exploration de la mine désaffectée, leur découverte de l’alcool et de la marijuana, l’histoire de Nanna Varech, la créature fantastique qui hanterait ces lieux, leurs jeux cruels avec les habitants les plus étranges du village… Qui dit vrai ?
On m’a fortement conseillé Six versions et avant de me lancer, j’ai vérifié et je me suis rendu compte que celui qu’on me recommandait était le tome 3, Le disparu du Wentshire. Si vous me connaissez un peu, vous savez que j’ai du mal (je n’y arrive pas) à lire les séries dans le désordre. C’est donc Six versions t.1, Les orphelins du Mont Scarclaw que je commence. Au passage, je trouve que l’éditeur Équinoxe a fait un très beau travail sur les couvertures sur les 3 premiers tomes. Je les trouve superbes.
J’ai dévoré ce roman de Matt Wesolowski et pourtant, tout devait concourir à me lasser. D’abord, une histoire de disparu, classé sans suite. Puis, pas grand chose à se mettre sous la dent de lecteur. On en sait pas plus sur les évènements qui se déroule avant si ce n’est cette idée géniale de faire comme si nous écoutions/regardions un podcast policier dans lequel Scott King, s’entretient avec les protagonistes de l’affaire Les orphelins du Mont Scarclaw pour avoir leur version. Six versions.
Et là, tout le travail de structure prend sa place dans ce que chacun raconte et Matt Wesolowski excelle à distiller les informations, couche par couche. L’immersion a été totale tant le procédé de narration est novateur et parfaitement mené de bout en bout. Fond et forme cohérent.
J’ai adoré. J’ai adoré car lorsqu’on prend l’histoire en elle-même, c’est du déjà lu. Alors que là, le procédé est si intelligent que ça fonctionne super bien. C’est le genre de roman qui fait dire qu’il y a encore plein de façons de raconter une histoire.