Rétiaire(s) (2023) de DOA…
Le résumé de l’éditeur : Une enquêtrice de l’Office anti-stupéfiants, l’élite de la lutte anti-drogue, qui a tout à prouver.
Un policier des Stups borderline qui n’a plus rien à perdre.
Un clan manouche qui lutte pour son honneur et sa survie.
Avec la rigueur qu’on lui connaît, DOA immerge son lecteur dans le quotidien des acteurs du trafic de came ; son indiscutable talent de romancier nous arrime à la destinée de ses personnages, à leurs relations complexes et fragiles ; son style, d’une précision presque brutale, colle au plus près de cet univers de violence et de solitude.
Je suis fan de DOA et de ce fait, lorsque sort un nouveau roman de cet auteur, je me sens obligé de le lire. Chez Gallimard vient de sortir Rétiaire(s), alors, je me lance.
Avant même le début de lecture, dans les 1res pages, je lis que Rétiaire(s) est d’« après une histoire de Michaël Souhaité et DOA ». Cela m’intrigue et je creuserai la question à la fin.
DOA nous plonge d’entrée dans le monde judiciaire et carcéral. C’est un tourbillon de situations pas évidentes à suivre car il y a à la fois l’histoire, la trame ainsi que la genèse de l’histoire avec un plan de famille de truands assez large. C’est pas facile de s’y repérer d’autant que s’ajoute les différents services de police, toujours aussi méticuleusement explicité par DOA. On pourra pas dire que Rétiaire(s) n’est pas documenté.
Ce n’est qu’en avançant dans le roman que se détache un héros ? et des protagonistes récurrents. On est piégé dans la tension permanente, ce jeu du chat et de la souris, et du chien, et du maitre du chien. DOA sait manier la nuance, le documentaire et le romanesque. Rétiaire(s) m’a embarqué et je n’aurais qu’un reproche à faire sur la fin du roman. Tout le roman nous tient en haleine avec un « gros coup », gros coup qui est trop vite expédié je trouve.
À l’origine, Rétiaire(s) est un projet de série télé porté par DOA ET Michaël Souhaité. Le projet n’abouti pas et avec l’autorisation de son coreligionnaire, DOA a remanié le scénario pour en faire ce roman.