Ravagés de splendeur de Guillaume Lebrun

Ravagés de splendeur (2025) de Guillaume Lebrun…

Le résumé de l’éditeur: Rome, début du IIIe siècle. Les intrigues et les complots de sa famille portent le jeune Héliogabale à la tête de l’Empire romain, inaugurant un règne de rage et de fureur. Soutenu par sa femme, la Grande Vestale Aquilia, et l’ancien esclave Hiéroclès, avec lesquels il forme un trio amoureux, l’Empereur devient Impératrice et met Rome au défi en multipliant les scandales. Jusqu’à sa mort brutale, Héliogabale tentera d’instaurer une liberté absolue au cÅ“ur de cet Empire sclérosé par la peur : une liberté sexuelle, une liberté de culte, une liberté d’être.
Héliogabale, sous la plume de Guillaume Lebrun, incarne une figure de la transidentité, un être dynamitant tous les codes de la société et dont le désir violent de transgression nous interroge encore aujourd’hui : sur le genre, la question du féminin et du masculin, ainsi que l’exercice du pouvoir dans un Bas-Empire qui ressemble par bien des aspects à notre monde contemporain.

Une fois n’est pas coutume, je suis influencé par la très bonne émission « Mauvais genres » dédiée à Guillaume Lebrun pour lire Ravagés de splendeur. Déjà que son précédent, Fantaisies guérillères titille ma curiosité au plus haut point sans que j’ai encore passé le cap. Je ne pouvais que me mettre à l’heure de l’actualité avec cette promesse radiophonique d’un roman dur, intense et fort.

Et c’est peut-être de là qu’est venue une légère déception car je m’attendais à un roman ultime dans le style, à la fois dans la représentation du sexe comme celui de la violence. Suis-je si endurci de n’avoir pas trouvé Ravagés de splendeur si âpre ? Sans cela, ce roman est surprenant et interroge l’histoire par le mythe et se pose la question des parallèles avec notre époque.

Héliogabale, personnage central du roman est une figure de la transgression. Il est extrême et sous la plume de Guillaume Lebrun, n’en reste pas moins mystérieux, presque surréaliste, mythologique.

Ravagés de splendeur se fait l’écho de mythe avec un style unique qui épouse la folie de l’histoire, le mysticisme des croyances et la suavité d’une sexualité débridée.

Je n’ai que trop envie de lire Fantaisies guérillères pour goûter de nouveau à l’univers de cet auteur.




Livrepoche.fr Un livre dans une poche. CQFD

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