LES COMPLICES DE SIMENON

Les complices (1956) de Simenon…

Le résumé de l’éditeur de poche, iciSeule Edmonde, sa secrétaire, connaît le terrible secret qui ronge l’industriel Joseph Lambert. Elle était dans la voiture. Elles sait pourquoi Lambert, distrait, a laissé le véhicule rouler au milieu de la chaussée. Et quel drame atroce a résulté d’un moment d’égarement sensuel…

Elle ne dira rien. Quant à Joseph, c’est en vain qu’il cherchera le réconfort auprès de Nicole, sa femme, avec qui il n’a jamais eu de contact réel, ou de la facile Léa, sa maîtresse occasionnelle. Pas plus qu’à son frère, qui dirige avec lui l’entreprise familiale, il ne peut leur dire la vérité.

Ce huis clos d’un homme face à ses remords – et à ce qu’il persiste à ressentir comme une injustice du sort -, Georges Simenon nous le fait vivre de l’intérieur, avec une vérité psychologique et une intensité dramatique qui en font sans conteste un de ses plus inoubliables romans.

Quel romancier que Simenon! je commence à avoir pas mal de lectures de ses « romans durs » et je suis toujours admiratif de la qualité de sa narration et Les complices ne déroge pas à la règle. En virtuose, il dresse des portraits de personnages denses et entier au service d’une histoire qui sous des allures de simplicité, touche au fondamental, à l’universel.

Les complices, même si ce texte est vieux de plus de 60 ans n’a quasiment aucune trace temporelle et rien qui ne laisse penser que le roman est d’un autre temps. Et c’est pourquoi l’image vieillotte de Simenon n’a pas lieu d’être. D’autant que son style épuré, vivant dynamique est très agréable.

Les complices, c’est une histoire tendue, un cas de conscience que tout un chacun peut être amener à vivre en se demandant ce qu’il aurait fait à la place du personnage principal. C’est donc un récit très concernant qui m’a beaucoup plu.

Étant donné que c’est un roman très court, à peine plus de 150 pages, il peut être une bonne introduction à la littérature de Simenon. C’est romanesque. C’est littéraire. C’est évident. C’est parfait. Sans prétention.

Je ne saurais trop conseiller de ne pas se laisser berner par les idées reçues, Simenon est un auteur majeur qui mérité qu’on s’y intéresse autrement que pas la série des Maigret (je n’en ai pas encore lu un).


Livrepoche.fr, un livre, une poche…

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