Le fils du père (2021) de Víctor del Árbol, traduit par Émilie Fernandez et Claude Bleton…
Le résumé de l’éditeur: Des soubresauts de la guerre civile dans un village d’Estrémadure aux plaines gelées de Sibérie, de la légion étrangère dans le Sahara oriental aux amphis de la fac de Lettres de Barcelone, trois générations d’hommes maudits traversent le XXème siècle unis par les liens du sang, de l’infamie et de la mort.
Nouveauté Actes Sud / actes noirs, Le fils du père, selon les échos et bruits de couloir serait le meilleur de Víctor del Árbol. On me prête un exemplaire afin que je découvre cet auteur espagnol qui tisse la petite histoire dans la grande Histoire.
Ce qui s’avère très casse-gueule dans les romans fresques, les romans familiaux comme Le fils du père, c’est qu’avec la présentation de toute la famille, on se perd dans les générations, on se perd dans les situations de chacun (Je vous ai pas dit que j’étais un lecteur distrait ?). Víctor del Árbol a presque réussi un sans-faute.Il y a juste un passage dans lequel je n’étais plus certain du degrés générationnel dans lequel je me situais. Pour le reste, le lecture a été d’une fluidité exemplaire ce qui m’a permis d’entrer et ne jamais sortir de Le fils du père.
J’en ai aimé la force, la dramaturgie, la structure, la tension, la thématique et les personnages. Le fils du père est un roman qui semble manichéen mais ne l’est pas du tout. Il est d’une richesse thématique qui le rend plus profond sans être ennuyeux.
J’ai aimé découvrir cette Espagne par ce prisme là, le prisme d’un microcosme géographique et de 2 familles intimement liées par des rapports de forces ataviques qui fluctuent dans le temps.
Une réussite !