La Forêt sombre de Liu Cixin

La Forêt sombre (2008) de Liu Cixin, traduit par Gwennaël Gaffric…

Le résumé de l’éditeur : L’humanité le sait désormais : dans un peu plus de quatre siècles, la flotte trisolarienne envahira le système solaire. La Terre doit impérativement préparer la parade, mais également faire face aux intellectrons qui permettent aux Trisolariens d’espionner toutes les conversations et tous les ordinateurs. En revanche, ils sont incapables de lire dans l’âme humaine.
Le Conseil de défense planétaire imagine donc un nouveau projet : le programme Colmateur. Quatre individus seront chargés d’élaborer chacun de leur côté des stratégies pour contrer l’invasion ennemie. Livrés à eux-mêmes, ils devront penser seuls, et brouiller les pistes. Trois des hommes désignés sont des personnalités politiques et des scientifiques émi-nents, mais le quatrième est un parfait anonyme. Ce dernier ignore totalement la raison pour laquelle on lui confie cette mission. Tout ce qu’il sait, c’est qu’il est désormais l’un des Colmateurs, et que les Trisolariens veulent sa mort.

Liu Cixin poursuit sa perturbante Trilogie avec ce 2e tome, La Forêt sombre et il maintient un degré d’originalité très intéressant. Et pourtant, il ne ressemble pas au premier tome, Le Problème à trois corps.

Cette fois (attention spoil si vous n’avez pas lu le T.1) Liu Cixin s’attaque par le menu à une hypothétique invasion/attaque extraterrestre. La date de la confrontation laisse le temps aux humains de se préparer ? Mais que faire quand on a 400 ans devant soi pour se préparer à l’inconnu. C’est là où se situe l’intérêt de La Forêt sombre, dans cette analyse prédictive précise, je pourrais dire exhaustive si ce n’était le postulat de départ avec les caractéristiques spécifiques des ennemis, caractéristiques originales à tout le moins. Ça reste de la Science-Fiction et plus encore que dans le 1er tome.

Ce que j’aime bien avec Liu Cixin, c’est qu’il désamorce nos habitudes du genre. On est pas assis confortablement à bord d’une aventure spatiale rebattue. Les repères sont glissants, incertains. Il nous fait douter de nos certitudes scientifiques et dans ces cas là, tout devient bizarre. Il fait l’inverse des autres auteurs (ce que ma maigre culture connait), au lieu de justifier la science (fiction) sur nos bases connues, il envisage de nouvelle possibilité.

Il y a également un réflexion pas idiote sur le temps et l’espace et la manière dont l’homme peut appréhender cette démesure qui le replace à sa juste position infinitésimale. le vertige d’être confronté à cela est bien rendu dans La Forêt sombre.

Bientôt la suite, la fin avec La Mort immortelle.


Trilogie Le Problème à trois corps

01. Le Problème à trois corps

02. La Forêt sombre

03. La Mort immortelle




Livrepoche.fr Un livre dans une poche. CQFD
12 comments to “La Forêt sombre de Liu Cixin”
  1. Un ou deux romans encore en PAL (là je suis dans un Christopher Priest, « Conséquences d’une disparition » en Folio SF) et je me mets au premier tome de Cixin. Tentante propension qu’a la Toile de dire du bien de cette trilogie. Tu ne sembles pas échapper à la règle.

    • Oui. Et c’est là où çà risque de coincer me concernant. J’ai peu d’affinités avec la hard-SF pour cette raison là, son côté « mathématiquement  » et froidement relaté, il m’y faut beaucoup d’humanisme (Simak, Pelot … etc), de sciences humaines. J’espère que l’auteur n’est pas trop sur ce versant là du genre.

    • Je t’avoue que je suis pas certain d’avoir jamais lu de Hard-Sf et du coup, je ne sais pas réellement où se place le curseur pour basculer dans ce sous-genre. Tu me diras ce que tu en penses pour Le Problème à trois corps, ça me fera un référentiel.

    • A des niveaux différents de hard-science: Greg Egan, Stephen Baxter, Claude Ecken, Kim Stanley Robinson, Larry Niven, A.C. Clarke, Gregory Benford, Greg Bear, David Brin … etc

    • Preuve que je n’en ai jamais lu, aucun des auteurs que tu cites ne me parle. Mais, j’ai en PAL un Kim Stanley Robinson, 2312. Tu connais?

  2. Moi j’ai lu la trilogie martienne de Kim Stanley Robinson.. ou plus exactement, j’ai calé au début du dernier tome.. j’ai fait une overdose de Mars…
    C’était très intéressant, mais je crois que j’ai fait l’erreur de vouloir les lire à la suite, puisqu’ils étaient réunis dans un même bouquin.
    Beaucoup de détails techniques, là ça peut lasser.
    Je les relirai un jour, mais un à la fois et espacés.

  3. Les 300 premières pages, j’ai eu du mal surtout avec les personnages qui sont, pour moi, le point faible de la trilogie. Toutefois la dernière partie après l’ellipse de 200 ans est géniale et m’a beaucoup plu par sa créativité et la tournure des événements.

    • Je partage ton avis sur les personnages et je n’arrive pas vraiment à comprendre pourquoi ils nous sont trop distants.

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