LA DÉLICATESSE DE DAVID FOENKINOS

La délicatesse (2009) de David Foenkinos…

Le résumé de l’éditeur de poche, ici« François pensa : si elle commande un déca, je me lève et je m’en vais. C’est la boisson la moins conviviale qui soit. Un thé, ce n’est guère mieux. On sent qu’on va passer des dimanches après-midi à regarder la télévision. Ou pire : chez les beaux-parents. Finalement, il se dit qu’un jus ça serait bien. Oui, un jus, c’est sympathique. C’est convivial et pas trop agressif. On sent la fille douce et équilibrée. Mais quel jus ? Mieux vaut esquiver les grands classiques : évitons la pomme ou l’orange, trop vu. Il faut être un tout petit peu original, sans être toutefois excentrique. La papaye ou la goyave, ça fait peur. Le jus d’abricot, ça serait parfait. Si elle choisit ça, je l’épouse… 
– Je vais prendre un jus… Un jus d’abricot, je crois, répondit Nathalie. 
Il la regarda comme si elle était une effraction de la réalité. » 
La délicatesse a obtenu dix prix littéraires et a été traduit dans plus de quinze langues.

Ce n’est habituellement pas ma came. Ce genre de littérature un tantinet introspective, réaliste, qui parle du quotidien et des banalités de gens qui me ressemblent me laisse souvent perplexe. La délicatesse de David Foenkinos na va pas m’aider à améliorer ce état de fait.

En lisant La délicatesse, j’ai eu l’impression de regarder un film français (voyez comme je suis pédant avec le cinéma français), j’entends par là, un film sans envergure, sans ambition, sans émotion, sans personnalité. La vie quotidienne dans sa platitude, dans son inintérêt. Une histoire de couple mais surtout d’individus, de solitudes qui se croisent, de perte, d’amour ou ou plutôt de cohabitation amoureuse. Voila le décor général de La délicatesse.

Mais il faut rendre à la plume de David Foenkinos ce qui lui est dû. Là où les films de ce genre me lassent et m’ennuient, l’auteur a su insuffler quelques petites trouvailles stylistiques et a donné à ses personnages suffisamment de caractéristiques originales pour être intéressant (sauf la protagoniste qui me fait penser qu’à un gibier de chasse glorieux).

Malheureusement, les petites insertions qui jalonnent le roman auraient du tous être, à mon sens, lié au récit et non être posées là comme un détournement d’attention ou une astuce permettant d’atteindre les 209 pages (117 chapitres). On suit donc l’histoire non sans déplaisir mais sans plus, de celle qui vont être rapidement oubliée au profit de roman avec une plus forte identité!

J’avais à coeur de découvrir une oeuvre de David Foenkinos et c’est tombé sur La délicatesse. Peut-être n’est ce pas son meilleur roman?


Livrepoche.fr, un livre, une poche…

9 comments to “LA DÉLICATESSE DE DAVID FOENKINOS”
    • « Introspectif » peut être réducteur. Mais bon, je vais pas être celui qui va te le conseiller! Si jamais il te tombe sous la main, tu ne devrais pas perdre une semaine à le lire et comme ça tu te feras ton avis.

  1. Il est dans ma PAL mais bizarrement, j’ai beaucoup de mal à l’ouvrir… Ton avis ne m’aide pas vraiment non plus 😉 un jour qui sait ? Pour découvrir l’auteur…

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