VERTIGE DE FRANCK THILLIEZ

Vertige de Franck Thilliiez par Livrepoche.fr

Vertige de Franck Thilliez…

Le résumé de l’éditeur de poche, ici:

Un homme se réveille au fond d’un gouffre, deux inconnus et son fidèle chien comme seuls compagnons d’infortune. Il est enchaîné au poignet, l’un des deux hommes à la cheville et le troisième est libre, mais sa tête est recouverte d’un masque effroyable, qui explosera s’il s’éloigne des deux autres.

Qui les a emmenés là ? Pourquoi ?

Une intrigue simple, mais un suspense en béton qui nous rappelle que l’efficacité se passe de toute sophistication.

Julie Malaure –Le Point

(…) sans aucun doute [son thriller] le plus réussi (…).

François Aubel –Madame Figaro

Après Puzzle (ma première lecture de Franck Thilliez) je me lance dans un nouveau one-shot, Vertige, couvert d’éloges un peu partout sur la toile. Mais je vais pas me laisser impressionner.

Ce qu’on ne peut enlever à Franck Thilliez, c’est un style discret au service d’un découpage du récit ultra millimétré. Les pages se tournent et on en veut plus, on veut aller jusqu’au bout, le plus rapidement possible. Et ça m’a fait du bien après une lecture moins facile qu’a été Le nom de la rose d’Umberto Eco.

Le mot qui me vient en repensant à Vertige est « efficacité ». C’est à ce point maitrisé que j’ai l’impression de me faire manipuler par Franck Thilliez. Vertige, C’est un huis-clos angoissant dont l’intrigue tient par les anticipations, les prospections que je ne peux m’empêcher de faire (suis-je le seul?) pour essayer de décoder les signes laisser par l’auteur. C’est le jeu implicite de tout thriller entre l’auteur et son lectorat.

Franck Thilliez fait monter la tension avec subtilité entre les 3 personnages, un équilibre précaire entre la psychologie réelle ou jouée, les moments trashs, le vrai et le faux. L’angoisse va crescendo. Vertige se dévore et attention aux frileux, il fait très froid dans cette grotte.

Le petit reproche que je ferais à Franck Thilliez, c’est la fin, la chute, une fin ouverte (ou du moins pas assez explicite. Le résultat (je ne suis pas le seul à le penser), c’est que je me demande si j’ai bien compris la chute. Et sans réduire un thriller à sa fin, sa chute, les derniers mots sont ce qui reste du livre. Lorsque l’impression est floue, le sentiment général devient floue.

Peut-être ce sentiment vient du fait que je cherche plus de sens, plus de sens caché dans l’inter-texte, plus de vices que ce qui est écrit.

Finalement, ce qui est écrit est clair. Les mots disent ce qu’il faut comprendre. Mais avez-vous le même sentiment que moi?

Livrepoche.fr, un livre, une poche…

10 comments to “VERTIGE DE FRANCK THILLIEZ”
  1. Je dois bien avouer que cela fait un temps certain que je l’ai lu et que vu ma mémoire de géranium, mes souvenirs sont assez nébuleux …
    Mais les mots qui me viennent en y repensant son : huis-clos, ambiance oppressante et … Qui, pourquoi ?!
    Tu parles d’efficacité. Je ne sais pas si c’est un style trop efficace mais ce qui est certain c’est que l’ami Thilliez le maîtrise parfaitement et que j’avais bcp aimé !
    Pour ce qui est de la fin, on cherche parfois trop de sens aux mots … 😉

    • Il est certain que Thilliez maitrise une « certaine » science de la narration de thriller. J’avais lu Puzzle et je l’ai trouvé redoutablement addictif.
      Pour ce qui est de la fin de Vertige, tu as raison, parfois, on cherche trop !

  2. Du coup, après t’avoir lu, et pour me rafraîchir la mémoire, je suis allée relire mon avis et comme toi, je me suis posée beaucoup de questions. C’est sûr qu’on prospecte, qu’on fouille, qu’on analyse et parfois, on devine et parfois, à la fin on reste face à un mur de certaines interrogations (et à se dire ai-je vraiment tout compris? ^^ ).
    Merci pour ton avis Nicolas

    • Je suis allé lire ta chronique et effectivement, la fin est ouverte à interprétation. C’est un fait que je regrette car je me dis que Thilliez laisse ouvert la porte pour une suite éventuelle (si jamais il manquait de sujets un de ses quatre) et du coup son oeuvre n’est pas achevé (à mon sens).

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