Le Rhume de Stanislas Lem

Le Rhume (1976) de Stanislas Lem, traduit par Dominique Sila, Grand prix de littérature policière 1979…

Le résumé de l’éditeur: Un astronaute américain, sur le carreau après une mission infructueuse du côté de Naples, se retrouve propulsé à des années-lumière de son rêve d’espace. Embauché par une agence de détectives privés, il va tenter de comprendre ce qui peut bien relier les disparitions d’une dizaine de quinquagénaires entre Rome et Paris. Certains corps portent les marques d’un suicide. D’autres n’ont jamais réapparu.
Parmi les nombreuses circonstances communes à ces affaires non élucidées : des cures de bains de soufre en Italie, connues pour soigner les rhumatismes et les allergies chroniques. Simple coïncidence ou véritable complot ?
Sur fond de Guerre froide, les indices pleuvent et les langues se délient, menant le héros à reconsidérer tout ce qu’il pense connaître des lois de l’Univers. Dans ce roman vertigineux, Stanislas Lem signe avec brio, en 1976, une réinvention du genre : le polar métaphysique.

Il me semble qu’Actes Sud est en train de rééditer l’oeuvre de de Stanislas Lem, auteur polonais de Science-Fiction dont j’ignorais l’existence et le nom. Le Rhume arrive dans ma PàL et je tente (enfin) de le lire. Tentative risquée pourtant car la S-F des années 50, 60 ou 70, comme avec Le Rhume, sonne souvent comme surannée et à côté de la plaque.

Pour le coup, Le Rhume, c’est de la science-fiction de situation car le roman est plus un polar que de la réelle anticipation. Un ex astronaute mène une enquête pas franche. Il faut un certain nombre de pages avant de comprendre à peu près la situation générale et quel est le sujet de l’enquête.

Stanislas Lem, à tout le moins, me semble un auteur atypique et Le Rhume, en tous cas, l’est. Bien sûr, il n’y a pas les codes du polar. Ni ceux de la SF. On navigue dans les eaux troubles d’un narrateur malade (un rhume). L’approche analytique des morts mystérieuses dévoile un Stanislas Lem scientifique dans le développement de sa trame narrative.

Le roman peut paraitre un tantinet opaque. L’ambiance y est quelque peu étrange et pourtant, bien structuré. L’évolution de la tension policière va crescendo et se conclut parfaitement.

Que dire de plus ?




Livrepoche.fr Un livre dans une poche. CQFD
6 comments to “Le Rhume de Stanislas Lem”
    • Pas très engageante cette couverture, je préfère celles des rééditions chez Actes Sud. Tu as pas lu Le rhume mais peut-être un autre de Lem ?

    • C’était la couverture générique de la collection. Seule la couleur changeait (ici du vert) d’un titre à l’autre. Au même rang que les Présence du Futur chez Denoël (une queue de comète à la couleur différente d’un volume à l’autre) et les couvertures métallisées (presque semblables) de « Ailleurs et Demain » de chez Robert Laffont. Cà fonctionnait comme un signe de ralliement.
      Lem ? Jamais lu..! Peut-être en nouvelles (surement même).

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