Le nouveau de Keigo Higashino

Le nouveau (2013) de Keigo Higashino, traduit par Sophie Refle…

Le résumé de l’éditeur: Muté depuis peu au commissariat de Nihonbashi, au cœur de Tokyo, Kaga Kyoichir? enquête sur le meurtre d’une femme retrouvée étranglée dans son appartement. Récemment divorcée, cette mère de quarante-cinq ans venait tout juste de s’installer dans le quartier. Au fil de ses investigations, qui le conduisent dans différents commerces et restaurants, Kaga se familiarise avec ce nouvel environnement, véritable microcosme traditionnel, où subsistent des pratiques et des rituels d’un autre temps. À son habitude, le limier insondable s’arrête sur des détails à première vue parfaitement anecdotiques. Comme cette gaufre fourrée au wasabi découverte chez la victime. Ou la deuxième paire de ciseaux de table qu’elle venait d’acheter. L’énigmatique Kaga, dont le profond humanisme n’a d’égal que son sens de l’observation, mène une quête de vérité absolue dans laquelle l’arrestation du criminel n’est qu’une étape. Et dans l’entourage de la victime, les mystères les plus inattendus s’éclaircissent.

Avec une couverture aussi magnifique que celle-ci et l’envie de découvrir un polar version japonaise, je teste Le nouveau de Keigo Higashino. Je précise que c’est le second tome des aventures de l’enquêteur Kaga Kyoichir mais cela ne pose pas de problème pour bien comprendre Le nouveau.

Quand les polars nordiques font dans le trash (je généralise) et que les français inclinent vers le thriller (je généralise), Keigo Higashino est plus soft d’autant que ce roman à une intrigue policière déportée. La plupart du roman est tournée vers le quotidien d’un quartier et de ses commerçants où un meurtre a été commis. L’histoire commence très très loin du coeur de l’intrigue policière.

En effet, l’enquêteur, très discret, cherche, écoute les conversations de ses témoins lointains. Il s’efface aux lecteurs, laisse place aux autres personnages. Il est là, observateur plus qu’acteur, auprès de ceux qui n’ont rien vu ou presque, tout juste croisé les témoins de faits anodins. Ou pas. On est plus sur du contemporain que du polar. Mais peu à peu, la focalise resserre autour de ce mystérieux meurtre.

L’intrigue policière est correcte mais l’intérêt de Le nouveau est ailleurs, notamment dans la vie de quartier, la banalité du quotidien des commerçants, les rumeurs qui alimentent les conversations, etc. J’ai eu envie de découvrir la 1re aventures de ce personnage central dans Les doigts rouges mais aussi, et vous l’aurez peut-être remarqué, Keigo Higashino a également écrit Les miracles du bazar Namiya… 


Série Kaga Kyōichirō

01. Les doigts rouges

02. Le nouveau




Livrepoche.fr Un livre dans une poche. CQFD
4 comments to “Le nouveau de Keigo Higashino”
  1. Bonsoir, j’ai énormément aimé Le nouveau comme les romans précédents de Keigo Higashino. Je recommande Le dévouement du suspect X, Un café maison ou bien encore La fleur de l’illusion. Les doigts rouges, un vrai huis-clos était bien aussi. Un auteur qui sait se renouveler. Bonne soirée.

    • Bonjour Dasola,
      Je n’ai lu que celui-ci de cet auteur mais ce ne sera pas le dernier, c’est certain. J’ai Les doigts rouges en PAL.

  2. J’ai lu un avis récent chez un autre blogopote, vous vous rejoignez sur le point fort de ce polar, l’ambiance de quartier.
    Et ça donne encore plus envie.

    (je privilégierai ce polar plutôt que Le bazar…)

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