Le livre des hommes de Nano Shabtaï

Le livre des hommes (2015) de Nano Shabtaï, traduit par Rosie Pinhas-Delpuech…

Le résumé de l’éditeur: Une jeune femme dépasse sa détresse amoureuse pour nous faire visiter sa collection d’hommes-de-sa-vie (et de plans plus ou moins foireux). Sous la série de polaroids au comique douloureux se dessinent à la fois une image sans concession de la société israélienne contemporaine et un autoportrait lucide et mordant.

Je me suis décidé à ajouter quelques lectures venues de nulle part, conseillé par personne (puisque pas encore sorti). Une envie d’être surpris, déstabilisé ou je ne sais quoi d’autre. Là, c’est Le livre des hommes de Nano Shabtaï, une israélienne, nièce de Yaakov Shabtaï, un immense auteur et fille d’Aaron Shabtaï, un poète reconnu. Nano Shabtaï reste dans la tradition littéraire de la famille, elle-même autrice dramatique, poétesse, écrivaine. Mais touchera, je l’ai su après la lecture de ce roman.

Le livre des hommes, c’est l’historique, par le menu, de la vie sexuelle d’une femme, encore jeune. Décrit comme une auto(Eros)analyse, il m’est assez difficile de penser que cette quantité importante d’hommes à se succéder dans le lit de la narratrice/Nano Shabtaï est vrai. Je suis pas contre la liberté sexuelle, pour une femme comme pour un homme mais Le livre des hommes, s’il aborde le sexe, crument, franchement mais naturellement, la recherche d’amour semble prépondérante. La narratrice ne cherche pas les coups d’un soir.

Formellement, c’est une succession de pénis/hommes, chacun son chapitre et il n’y a bien que la narratrice pour lier l’ensemble. Généreuse sexuellement, elle revient sur chacune de ses relations qui sont diverses et très variées. J’avoue que je n’ai pas bien compris cette psychologie. J’ai l’impression que Nano Shabtaï laisse le doute sur la côté biographique pour créer le choc, la rupture avec son illustre filiation. Mais peut-être pas.

Dans Le livre des hommes, il me manque un peu de liant romanesque là où Nano Shabtaï se contente d’une liste de portraits masculins et un portrait féminin en creux. Sans doute, l’ensemble est révélateur d’une partie de la société israélienne mais il m’est difficile d’en juger.




Livrepoche.fr Un livre dans une poche. CQFD

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