LE CLAN DU SORGHO ROUGE DE MO YAN

Le clan du sorgho rouge de Mo Yan par Livrepoche.fr

Le clan du sorgho rouge de Mo Yan…

Le résumé de l’éditeur de poche, ici:

Dans l’empire chinois, bandes armées communistes et nationalistes se vouent une haine sans merci tout en combattant en ordre dispersé l’envahisseur japonais. À Gaomi, le commandant Yu, chef des brigands du lieu, et Dai Fenglian, maîtresse d’une grande distillerie, héros flamboyants de la résistance, mènent les paysans à la bataille. Bientôt, les champs de sorgho seront détrempés du sang de l’ennemi…

Mo Yan, né dans le Shandong en 1955, est l’auteur d’une œuvre majeure en littérature, essais et théâtre. Le Pays de l’alcool, Le maître a de plus en plus d’humour et Beaux seins, belles fesses, sont notamment disponibles en Points. Le prix Nobel de littérature lui a été décerné en 2012.

Une œuvre au grand souffle, au style torrentiel, à la verve éclatante.

La Vie

Traduit du chinois par Sylvie Gentil

Premier livre lu de cet auteur, je découvre Mo Yan avec Le clan du sorgho rouge, un petit pavé conseillé par ma librairie Acte Sud à Arles, pour commencer avec ce Prix Nobel de Littérature 2012. C’est pas rien.

Pour être franc, les 100 premières pages sont passés dans un flou certain. C’était le temps nécessaire pour comprendre la mécanique de ce roman et pour me familiariser avec les personnages principaux.

Le style est plutôt fluide mais les changements temporels des chapitres donnent un rythme particulier qui nécessite un peu plus de concentration que d’habitude. Ce n’est pas dénué d’intérêt, bien au contraire, mais il m’a fallu un certain temps pour l’apprécier. Il m’a fallu une centaine de pages pour que la manière qu’à le narrateur de faire appel à ses personnages me soit plus claire et comprendre à quel moment de leur vie ils étaient.

Le clan du sorgho rouge, c’est un histoire familiale, une fresque immense qui pourtant ne se déroule que sur peu de temps. Une fresque historique de la résistance chinoise résistant à l’envahisseur japonais qui se juxtapose au drame familial!

Le narrateur dépeint avec omniscience les actions des personnages principaux, père et grand-père du narrateur, ce qui donne à ce récit une teinte d’histoire vécue. Lyrique et passionné, Le clan du sorgho rouge est un roman rural dont la puissance vient de la brutalité des faits confronté à la poésie de l’auteur, Mo Yan.

Je me suis un peu perdu entre le père, le grand-père, le père qui appelle le grand-père « père ». C’est pareil avec les tatas! Car le narrateur est la génération suivante. mais je me suis un peu perdu aussi dans les évènements distillés dans le roman dans un désordre chronologique finement élaboré mais pas des plus évident.

Une fois le rythme pris, Mo Yan nous dépeint une période trouble et violente de son pays et nous immerge la tête dans les champs de sorgho rouge, à l’affût du moindre bruit, caché avec les révolutionnaires, craignant la venue des envahisseurs japonais, mais pas que…

Le clan du sorgho rouge est un roman intense, fou par certain côté mais d’un réalisme impressionnant. La touche de lyrisme et de poésie permet une mise en perspective salvatrice et les personnages se confondent avec leur propre légende.

Par certains côtés,Le clan du sorgho rouge me rappelle Sartoris de William Faulkner que j’ai lu récemment (un autre Prix Nobel de Littérature) mais plus finement développé et construit.


Livrepoche.fr, un livre, une poche…

3 comments to “LE CLAN DU SORGHO ROUGE DE MO YAN”
  1. Je crois qu’à la littérature asiatique (qu’il m’arrive de lire parfois, mais peu encore), je préfère le 7ème art.
    Les descriptions et le lyrisme me perdent toujours un peu (mais cela vaut pour n’importe quel roman en fait). Il me faut toujours une histoire et des personnages forts pour que l’ennui ne me saisissent pas ^^

    • La différence au cinéma, entre l’Asie et nous est plus flagrante. Esthétisme et rythme sont plus fin, moins calculé, moins industriel (bien qu’ils tombent aussi dans cette uniformisation là avec les films d’actions par exemple).
      En littérature, c’est pas aussi évident, je trouve, de différencier l’Asie de l’occident!

  2. Pingback: LE RADIS DE CRISTAL DE MO YAN - Livrepoche.fr

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