La Princesse des glaces de Camilla Lackberg

La Princesse des glaces (2003) de Camilla Lackberg, T.1 de la série Erica Falck et Patrik Hedström, traduit par Lena Grumbach et Marc de Gouvernain…

Le résumé de l’éditeur: Erica Falck, trentenaire installée dans une petite ville paisible de la côte ouest suédoise où elle écrit des biographies, découvre le cadavre aux poignets tailladés d’une amie d’enfance dans une baignoire d’eau gelée. Impliquée malgré elle dans l’enquête, Erica est vite convaincue qu’il ne s’agit pas d’un suicide. Sur ce point – et sur beaucoup d’autres –, l’inspecteur Patrik Hedström, amoureux transi, la rejoint.
Stimulée par cette flamme naissante, Erica se lance à la conquête de la vérité et met au jour, dans la petite société provinciale qu’elle croyait bien connaître, des secrets détestables. Bientôt, on retrouve le corps d’un peintre clochard – encore une mise en scène de suicide.

Après plusieurs moments de recul, je me lance dans la fameuse Série Erika Falck et Patrick Hedström de Camilla Lackberg. Le 1er tome est La Princesse des glaces. On m’avait parlé d’une Camilla Lackberg trash et avec ce roman, j’ai l’impression du contraire. Cela évolue-t-il tout au long de la série ?

Ma première surprise, c’est de constater les digressions d’ordre quotidiennes qui diluent l’intrigue policière. Je parle souvent d’efficacité lorsque j’évoque les thrillers et ce n’est pas le cas ici. Ce n’est pas un point négatif. Les frasques sociales des protagonistes, justement, les ancrent plus encore dans le réel et le quotidien. L’effet d’immersion est plus grand tandis que la vie et les soucis des personnages sont plus proche des nôtres. Camilla Lackberg sait rendre certains attachants ou d’autres détestables. Bien joué.

L’intrigue policière est de bonne facture quoique je regrette la manière dont Camilla Lackberg cache aux lecteurs les révélations que les personnages découvrent. Un suspens artificiel. Heureusement, elle n’en abuse pas dans La Princesse des glaces.

Le roman semble ne pas « avancer » dans le sens où il ne se passe pas grand chose. J’ai eu l’impression d’une ronde à deux tours. Dans le 1er, on rencontre les divers intervenants de l’histoire, dans le second, on découvre leur vérité cachée. Jusqu’au dénouement bien pensé.

À voir la suite de la Série (Le Prédicateur) pour jauger de l’évolution du style de Camilla Lackberg.


Série Erica Falck et Patrik Hedström

#1 La Princesse des glaces

#2 Le Prédicateur

#3 Le Tailleur de pierre

#4 L’Oiseau de mauvais augure

#5 L’Enfant allemand

#6 La Sirène

#7 Le Gardien de phare

#8 La Faiseuse d’anges

#9 Le Dompteur de lions

#10 La Sorcière




Livrepoche.fr Un livre dans une poche. CQFD

10 comments to “La Princesse des glaces de Camilla Lackberg”
  1. Je ne sais pas qui t’a vendu Läckberg comme trash mais mis à part quelques scènes au fil de certains romans on est très, très, très loin de Millenium.
    C’est au contraire l’ancrage dans le quotidien parfois un peu sordide qui fait la force de ses livres ; et j’avoue que c’est aussi pour ça que je l’apprécie.

    • My, je m’en suis rendu compte du coup mais je suis déçu car j’avais une envie de trash. Cela ne m’empêchera cependant pas de continuer la série. Tu es allé jusqu’à quel tome ?

  2. Je ne sais plus si j’ai lu cet épisode.
    Me souviens plus.
    J’ai un problème avec les Camilla Lackberg.
    Mineur mais dommageable.
    Pas tant d’intrigues: complexes, (sur)prenantes, bien menées que, faute de mieux, je nommerai « d’insertion chronologique ».
    Je m’explique.
    Je lis les tomes comme ils me viennent. En désordre donc. C’est un tort. Alors que, si l’intrigue principale est en one shot, le background familial satellitaire ne l’est pas. Du tout. Je mélange tout dans la récurrence de certains intervenants, certains sont ressuscités,
    La saga familiale sous-jacente tissée patiemment d’un tome à l’autre me devient incompréhensible et c’est dommage.
    Donc conseil: à lire dans l’ordre.

    • Effectivement, la lecture chronologique est fortement recommandée avec Lackberg car si les autres tomes sont comme le premier, la part de la vie sociale, de la vie normale est très grande.

  3. Je repasse par ici pour te répondre : c’est une des rares séries où je suis totalement à jour. J’ai même fait la tête quand j’ai vu qu’elle écrivait autre chose et j’attends le prochain (en espérant qu’il y en aura un).

    • Je vois que la série s’arrête en 2017. C’est pas un bon signe ça. Et le dernier qui vient de sortir est assez court. A-t-elle changé de style ?

  4. je rejoins my sur son commentaire. Perso, je n’ai jamais lu du trash dans ses livres. Comme elle te l’a si bien dit, il y a un côté sordide sur certains protagoniste sur certaines affaire en cour (pour peu que je m’en souvienne) Perso, je me suis arrêté à l’enfant allemand, mais il faudrait que je reprenne, car c’est une série qui est assez sympa et qui n’est pas redondant. Je trouve chaque tome assez différent, même si l’on retrouve les personnages et s’ils évoluent dans leur vie, ça ne prend pas tout le livre. Par contre, ce que tu soulèves par rapport à l’auteur qui cachent ce que les personnages découvrent, il me semble que dans les autres ce n’est pas le cas. Mais il est vrai que je les ai lu il y a longtemps, j’ai peut être oublié ce détail

    • Tu es à la moitié, pas mal du tout. C’est bien si chaque tome de la série ne ressemble pas au précédent, ça évite la lassitude. Et pour le trash, je ne sais plus d’où me vient cet apriori.

  5. De ce que j’ai lu « trash » n’est vraiment pas le mot qui me vient pour parler des Lackberg 🙂
    Ce sont des petits polars parfaits à lire au bord d’une piscine, en vacances quoi 🙂

    • Effectivement, cette série n’est pas trash, ce sont ses derniers romans qui sont un peu plus sulfureux. En revanche, ce ne sont pas de petits polars, ils font quand même dans les 500 pages.

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