Glacé de Bernard Minier

Glacé (2011) de Bernard Minier, Prix Polar au Festival de Cognac 2011, Prix « Découverte » Polars Pourpres 2012, Prix de l’Embouchure 2012, Prix Dora-Suarez-leblog 2013…

Le résumé de l’éditeur: Dans une vallée encaissée des Pyrénées, au petit matin d’une journée glaciale de décembre, les ouvriers d’une centrale hydroélectrique découvrent le corps sans tête d’un cheval, accroché à la falaise.
Ce même jour une jeune psychologue prend son premier poste dans le centre psychiatrique de haute sécurité qui surplombe la vallée.
Le commandant Servaz, flic hypocondriaque et intuitif, se voit confier l’enquête la plus étrange de toute sa carrière.

Si vous avez aimé Glacé, il est temps de stopper la lecture de cette chronique. Je risque de ne pas être tendre avec Bernard Minier et pour autant, je sais que cet avis vient aussi en résultat de mes lectures précédentes du même genre. Ici, l’effet de comparaison est terrible. J’ai l’impression d’avoir déjà lu 100 fois ce roman.

Si je dis qu’il y a une enquêteur, un homme mûr, avec des problèmes familiaux. Si je dis qu’il y a une jeune et naïve psychologue. Si je dis qu’il y a un psychopathe enfermé qui donne des conseils pour l’enquête. Si je dis que ça se passe dans les montagnes, isolé, en hiver. Si je dis que tous les personnages sont des caricatures. Si je dis qu’il n’y a qu’une prose fadasse et insipide d’un thriller de 700 pages. Si je dis qu’on devine à peu près toutes les ficelles.

Ça commence à faire pour un roman. Glacé est tellement convenu qu’il y a une forme d’ennui à le lire. Bernard Minier a généreusement mis beaucoup d’éléments mais l’ensemble perd en cohérence par l’invraisemblance, par le trop, le facile. Et pourtant, la forme est ce qui fait de plus digeste. Tout coule, prémaché, digéré, dilué. Mais en littérature, j’aime qu’on me surprenne, j’aime sentir l’âme de l’auteur à travers sa plume, sa personnalité. Ce qui n’est pas le cas avec Bernard Minier.

Je ne sais pas trop si j’ai envi de continuer dans cette série tant ce premier tome me laisse … de glace.


Série Commandant Martin Servaz

#01 Glacé

#02 Le Cercle

#03 N’éteins pas la lumière

#04 Nuit

#05 Soeurs




Livrepoche.fr Un livre dans une poche. CQFD
14 comments to “Glacé de Bernard Minier”
    • J’ai pas encore écrit de chronique et je peux juste dire que mon avis sera mitigé. Ce roman ressemble à beaucoup de romans du genre.

  1. Je n’ai jamais lu de Minier..
    Sans chercher à me pencher sur ses œuvres, j’avais déjà dans l’idée que c’était le genre de thrillers pour passer le temps, sans plus..
    Donc maintenant que j’ai ton avis, je passerai mon chemin, comme d’habitude 😀

    • En un sens, ce roman fait passer le temps. Si tu en as en trop (de temps) tu sais où tu peux le perdre. J’ai profité de trouver ce roman chez ma mère pour savoir pourquoi il avait tant de succès. Vu le pavé, il devait y avoir un truc novateur, extra-ordinaire. Ben non!

  2. dans l’absolu, tu n’as pas tord sur l’ensemble. perso, j’ai beaucoup aimer l’histoire en elle même. Ne serais tu pas blaser de ce genre de lecture? tu es dans le vrai pour ce qui est de l’impression de déjà vu, cela manque en effet d’originalité

    • Je le dis en début de chronique, si je l’avais lu il y a 4 ans, je l’aurais sûrement apprécié. Mais en définitive, après 20 ans de thriller, un auteur doit tenir compte de l’expérience de lecture de tous et proposer plus novateur. Je me laisse embarqué avec Thilliez et Grangé même si je crie pas au génie. Pour Glacé, c’est vraiment très cliché et il manque une signature.

    • Il y en a qui aime beaucoup, pour autant, dans le doute, avec de si gros pavés, le risque d’ennui est grand.

  3. « Prose fadasse et insipide » ?! Mais où est le respect du travail de l’auteur ?!
    Oui, j’aime beaucoup cette saga, mais je respecte totalement les avis divergents…que je trouve justement très intéressants à lire quand ils sont bien rédigés et avec de véritables arguments. Là, je suis davantage choquée de lire ce genre de propos. Essaies d’avoir autant de succès avec tes romans…

    • J’avoue, c’est pas respectueux. Surtout que pour d’autres auteurs, avec la même absence de style, je parle d' »efficacité ». C’est dire à quel point je me suis ennuyé avec ce roman. Et sans faire de psychologie de bas-étage, il doit y avoir un fond de jalousie, c’est certain. 😉

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