DAMNÉS DE CHUCK PALAHNIUK

Damnés de Chuck Palahniuk par Livrepoche.fr

Damnés de Chuck Palahniuk…

Pour revenir à Damnés de Chuck Palahniuk et malgré mon admiration, je ne saurais être des plus enthousiaste par ce roman. Et c’est avec un pincement au coeur que j’avoue cette légère déception, légère car, en y repensant, tous les passages concernant la vie de l’héroïne Madison avant sa mort sont du pur Chuck Palahniuk (un peu moins inspiré certe mais bon tout de même) ! Même certains chapitres se déroulant en Enfer sont bons.

Le résumé de l’éditeur, ici :

Madison, 13 ans, est la fille d’une star du cinéma et d’un producteur milliardaire. Élevée dans la religion du fun et de la culture pop, elle passe un Noël ennuyeux seule dans son pensionnat en Suisse, tandis que ses parents se consacrent à leurs projets professionnels et à l’adoption d’orphelins du tiers-monde. Mais un événement inattendu va venir illuminer ses vacances : sa mort subite. Débarquée en enfer, elle y fait la connaissance d’une bande de jeunes marginaux, une jolie fille, un sportif, un geek et un rocker, soit la version Six Feet Under de Breakfast Club. Alors qu’elle se lance dans l’exploration de ce nouvel environnement, qui lui réserve de multiples surprises, Madison se remémore sa courte existence pour essayer de comprendre ce qui a bien pu la mener à la damnation. Pour découvrir, aussi, les raisons de sa mort.

En enfer, vous ne pouvez pas faire un pas sans bousculer quelqu’un de célèbre : Marilyn Monroe, James Dean, Susan Sontag. River Phoenix, Kurt Cobain. John Lennon, Jimi Hendrix, Jim Morrison, Janis Joplin. Un Woodstock permanent. Mais si l’enfer est pavé de bonnes intentions, la prose de Chuck Palahniuk ne l’est pas. Et le royaume de Satan qu’il décrit, frappé de tous les vices imaginables et de quelques-uns imaginés pour l’occasion, comme celui consistant à torturer les damnés en leur projetant en boucle Le Patient anglais, n’est rien comparé à son portrait ultradécapant du show-biz et des hautes sphères de notre société.

Ce qui me gêne dans Damnés, c’est que je ne parviens pas à comprendre l’intérêt de cette situation narrative en Enfer. Mais peut-être est-ce l’inverse, l’intérêt est un peu faible en rapport à ce qu’à fait Chuck Palahniuk jusque là !

Alors oui, Chuck Palahniuk termine ce Damnés avec la mention « à suivre ». De fait, cette absence d’indication concernant un découpage de l’histoire n’aide pas à nous situer.

La suite c’est Doomed (pas traduite en français pour l’instant), qui je l’espère éclairera l’histoire de Madison Spencer et installera ce diptyque au niveau des romans tels que Survivant, Choke ou Fight Club. Si l’histoire ne s’est pas encore totalement dévoilée, le style Chuck Palahniuk est toujours ultra percutant et finement rythmé. Une vraie poésie trash !

Livrepoche.fr, un livre, une poche…

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