Babylone Vegas de José Luis Muñoz

Babylone Vegas (2004) de José Luis Muñoz, traduit par Alexandra Carrasco…

Le résumé de l’éditeur: Ça fait dix ans que Mike Demon se coltine les déserts de Californie, du Nevada et de l’Arizona pour vendre des polices d’assurances agricoles. Ce jour-là, il en a encore une à fourguer avant de rentrer chez lui à Los Angeles. C’est l’anniversaire de la mort du King, il fait quarante-cinq degrés, on a retrouvé deux vieux grillés dans leur voiture et le moteur de la vieille Taurus commence à fondre. Demon prend la première sortie. Bienvenue à Las Vegas. Au garage, on lui annonce deux jours de réparation, mais pour Demon ça veut surtout dire deux jours à rester coincé dans le temple de la perdition. Et quand on est le fils d’un puritain qui s’est ruiné au jeu avant de se suicider, ça fait deux jours de trop. Alors quand les pièces de la Taurus tardent à arriver, Demon cède à son tour aux sirènes de la Grande Tentatrice et entre dans une frénésie de jeu, d’alcool et de sexe. Des lumières aveuglantes des salles de jeu climatisées aux chambres d’hôtel où la Bible côtoie le bottin des prostituées, Demon plonge lentement dans un enfer dont Las Vegas n’est peut-être que l’antichambre.

Un petit trip à Vegas, ça vous tente ? Voila un petit guide explicatif des dérives possibles. Babylone Vegas de José Luis Muñoz suit l’itinéraire d’un VRP qui voulait absolument éviter la ville qui ne dort jamais. Malchance ou destin, il est obligé d’y demeurer quelques temps.

José Luis Muñoz nous embarque auprès de son protagoniste et développe finement les mécanismes d’addictions. On est plongé dans la folie de cette Babylone Vegas, avec son lot de personnages à la limite du surréalisme, la désorientation horaire qui donne la nausée et pour le coup, c’est une chose que j’ai pu expérimenter et cela, sans jouer (oui, j’ai une force de conviction hors norme).

Pour le roman, José Luis Muñoz tisse une descente aux enfers graduelle et bien mené. J’ai clairement été embarqué et regrette seulement les 30 dernières pages qui cassent l’unité pour amener le roman vers sa fin. Une fin pas mauvaise, loin de là, juste qu’elle nous fait passer dans autre chose.

Il y a un autre roman de José Luis Muñoz qui prend pour héros, le fameux Mike Démon de Babylone Vegas et il s’appelle La Frontière sud. Je ne serais pas contre retrouver ce personnage.




Livrepoche.fr Un livre dans une poche. CQFD
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